Des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont constaté mardi que 10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d’uranium naturel sous forme de concentré d’uranium manquaient à l’appel d’un site en Libye.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a signalé mercredi 15 mars la disparition d’environ 2,5 tonnes d’uranium naturel d’un site en Libye, selon une déclaration transmise à l’AFP.
Au cours d’une visite mardi, des inspecteurs de l’instance onusienne « ont découvert que 10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d’uranium naturel sous forme de concentré d’uranium (« yellow cake ») n’étaient pas présents là où ils avaient été déclarés par les autorités », a écrit le directeur général Rafael Grossi dans un rapport aux États membres.
L’AIEA précise qu’elle va mener des vérifications « complémentaires » pour « clarifier les circonstances de la disparition de cette matière nucléaire et sa localisation actuelle ». Aucun détail n’est donné sur le site en question.
La Libye a abandonné en 2003 son programme de développement de l’arme nucléaire, sous l’égide de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi.
Depuis sa chute en 2011 après 42 années de dictature, le pays est enlisé dans une crise politique majeure, avec des pouvoirs rivaux basés dans l’Est et l’Ouest, une myriade de milices, des mercenaires disséminés dans le pays, sur fond d’ingérences étrangères. Deux gouvernements se disputent le pouvoir, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, l’autre soutenu par l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.
AFP