L’autorité de santé recommande d’employer la technique de la mammographie 3D lors des séances de dépistage proposés à toutes les femmes de 50 à 74 ans, et non plus seulement la 2D. Elle doit permettre de prévenir plus de cancers.
Améliorer encore la prévention. La Haute autorité de santé (HAS) recommande que les dépistages du cancer du sein soient réalisés avec une mammographie 3D, aussi appelée par tomosynthèse, et plus seulement 2D, dans un communiqué paru ce vendredi.
#Communiqué | La HAS actualise ses recommandations sur l'examen du dépistage organisé du cancer du sein.
👉 https://t.co/SbA7YE4mRy pic.twitter.com/2qf39kSYWm— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) March 17, 2023
Elle précise que ce changement doit être effectué « à condition que (la 3D) soit systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (3D + 2Ds). »
Une demande de l’Institut national du cancer
L’autorité de santé répondait ce vendredi à une demande de l’Institut national du cancer (INCa). Ce dernier avait saisi la HAS afin qu’elle évalue la pertinence de la généralisation des mammographies 3D à l’ensemble des séances de dépistage organisée du cancer du sein.
Une première publication avait suivi en 2019. L’autorité de santé y dévoilait une partie de leur travail d’analyse consacré à la technique par tomosynthèse. La seconde partie est publiée ce vendredi.
La HAS indique avoir mené une étude comparant le recours à la technique de mammographie classique, dite 2D, à la 3D, chacune séparément. Elle a également étudié le recours à l’association de la 2D et de la 3D et l’a aussi comparé à l’association de la 3D avec la reconstruction d’image synthétique (2Ds).
Une technique déjà éprouvée chez les patientes à haut risque
La mammographie 3D est « une technique de mammographie qui permet d’obtenir un cliché numérique reconstitué en trois dimensions à partir d’images du sein obtenues sous différentes coupes (ou projections) », explique la HAS.
Cette technique de dépistage est déjà largement utilisée en France depuis 2009. Mais elle est principalement réalisée chez des patientes considérées comme à haut risque de développer la maladie.
Avec cette nouvelle recommandation, la HAS entend généraliser ce type d’imagerie qui a « montré des résultats bénéfiques » et permettrait d’améliorer encore la prévention des cancers du sein.
Le dépistage du cancer du sein est proposé et recommandé tous les deux ans pour toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans facteur de risque particulier. Il est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie.
BMFTV