Une étude internationale démontre qu’en association aux anticoagulants, le retrait chirurgical d’une petite zone située au niveau des oreillettes, permet de réduire d’environ 30% le risque d’AVC chez les patients atteints de fibrillation auriculaire, un trouble fréquent qui augmente avec l’âge.
Intervenir chirurgicalement sur le cœur pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez des patients atteints de fibrillation auriculaire (FA). Telle est la conclusion d’une étude originale parue dans le New England Journal of Medicine et également présentée le week-end dernier lors d’une .
Qu’est-ce que la fibrillation auriculaire ?
Pour comprendre les enjeux de ce travail, il faut d’abord se pencher sur la fibrillation auriculaire (FA). De quoi s’agit-il ? D’un trouble fréquent (1% dans la population générale) qui augmente avec l’âge (présent chez plus de 10% des plus de 80 ans) et qui se définit comme une anomalie de la contraction de certaines cavités du cœur, les oreillettes. En effet, ces dernières se contractant mal et de manière asynchrone, le sang qu’elles contiennent à alors tendance à stagner au lieu d’être évacué vers les ventricules. Conséquence de cette stagnation : la formation de caillots qui peuvent alors passer dans la circulation générale et être envoyés soit vers les artères du cerveau générant alors leur obturation, un certain type d’AVC, dit de type ischémique ou vers les artères pulmonaires, créant alors des embolies. On estime par exemple qu’environ 30% des AVC seraient ainsi secondaires à une FA. Aujourd’hui, pour les éviter, la réponse repose sur une prescription quotidienne d’anticoagulants afin de rendre le sang plus fluide.
Mais il faut aussi savoir que cela fait plusieurs décennies que l’on soupçonne, chez les patients atteints de FA, que les caillots sanguins se forment préférentiellement au niveau d’une zone particulière du cœur appelée l’appendice auriculaire gauche. Or, jusqu’à présent, il n’existait aucune preuve formelle démontrant que retirer cet appendice réduisait le risque d’AVC. C’est donc ce doute qu’ont voulu lever les auteurs.
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