Des crimes de guerre ont été commis au Tigré lors du conflit dont cette région éthiopienne a été le théâtre de novembre 2020 à novembre 2022. Information révélée lundi par le secrétaire d’Etat américain.
Anthony Blinken s’exprimait à Washington devant la presse quelques jours après une visite à Addis-Abeba. Le chef de la diplomatie américaine pointe du doigt, tous les acteurs impliqués dans la crise au Tigré.
« J’ai établi que des membres des forces de défense nationale éthiopiennes, des forces de défense érythréennes et des forces amhara ont également commis des crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, des viols et d’autres formes de violence et de persécution sexuelles. Les membres des forces amhara ont commis le crime contre l’humanité de déportation ou de transfert forcé et se sont rendus coupables de nettoyage ethnique au regard du traitement infligé aux Tigréens dans le Tigré occidental », a déclaré le chef de la diplomatie américaine.
Selon les Etats-Unis, quelque 500 000 personnes ont péri lors du conflit en deux ans du conflit au Tigré. Peu après la signature de l’accord de paix en novembre 2022, entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du TPLF, Amnesty international avait mis en garde contre le manque d’obligation de rendre des comptes. L’organisation accuse toutes les parties au conflit d’avoir commis d’ignobles atteintes aux droits humains.
africanews