L’Amérique est suspendue à la possible inculpation pénale à New York de l’ancien président des Etats-Unis pour une affaire de paiement en 2016 à une actrice de films pornos avec qui il aurait eu une liaison.
Va-t-il être arrêté ? Voilà la question qui va tenir en haleine les Etats-Unis ce mardi 21 mars. Donald Trump a prévenu qu’il s’attendait à être inculpé – ce qui serait sans précédent pour un ancien président américain – dans une affaire impliquant un paiement, en novembre 2016, à une actrice de films pornographiques, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison.
Le candidat à la présidence pour 2024 a aussitôt appelé ses partisans à manifester, plaçant les forces de l’ordre sur le qui-vive. Pour un président américain en exercice ou ayant quitté la Maison Blanche, une telle inculpation serait historique et sans précédent. Le milliardaire républicain dénonce une « chasse aux sorcières » menée par les démocrates, mais ses appels à « manifester » ont fait chou blanc lundi soir : seule une poignée de casquettes rouges floquées « Make America Great Again » étaient visibles à deux pas des bureaux du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, qui a gardé le silence ces derniers jours et rien ne dit que l’éventuelle inculpation sera annoncée mardi.
« Ici, c’est New York ! »
« Ils ne sont pas les bienvenus », affirme Liam, un passant un peu interloqué. « Ici, on ne tolère pas ça, on déteste cet homme. S’ils manifestent, ils vont se faire hurler dessus. De tous les endroits où les émeutes du Capitole pourraient se reproduire, c’est le dernier », explique-t-il.
Bob, lui, porte une casquette bleue et une pancarte montrant Donald Trump derrière les barreaux. Il s’inquiète, dit-il, mais pas tant que ça. « On a vu ce qu’il s’est passé le 6 janvier. En même temps, ici, c’est New York, il y a la police. Les Trumpistes seront débordés… S’ils se décident à venir ! ». Car, en effet, la ville se prépare en coordination avec le FBI : des barrières ont ainsi fait leur apparition autour des institutions judiciaires.
« Notre but n’est pas de semer la pagaille, assure Gavin Wax, le président des Jeunes républicains de la ville. On a été catégoriques, on a sacrifié la taille de notre mouvement pour avoir l’esprit tranquille. On ne veut pas être pointés du doigt si ça dégénère », assure-t-il.
La violence, en revanche, est moins contenue sur les réseaux sociaux, où certains appellent à prendre les armes pour empêcher l’arrestation de Donald Trump.
francetvinfo