KENYA : vers la mise en place d’un système d’échange de droits d’émission de GES

Le gouvernement kenyan approuve la mise en place d’un système d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre (GES). Ce mécanisme destiné principalement aux entreprises devrait permettre la réduction de la pollution industrielle au Kenya.

Le Kenya renforce sa politique en matière de protection de l’environnement. Le gouvernement central veut mettre en place un système d’échange de droit d’émission. Ce mécanisme, s’il est appliqué, permettra aux entreprises et autres organismes d’acheter des quotas d’émissions. Avec ce système d’échange de droits d’émission, le gouvernement central kenyan aura la charge de délivrer des permis pour le rejet des gaz à effet de serre (GES) que les entreprises achèteront et pourront ensuite les échanger.

Selon les spécialistes, en faisant payer les pollueurs à proportion de leurs émissions, la taxation des émissions de GES vise à modifier leurs comportements et à orienter leurs achats et leurs investissements. La taxation est le plus souvent appliquée « en amont », sur les énergies fossiles. Sa répercussion sur les produits finaux augmente leurs prix proportionnellement aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) engendrées par leur production et/ou leur utilisation, favorisant ainsi les produits induisant le moins d’émissions. Ainsi, une augmentation progressive et programmée de la taxe peut permettre de guider les investissements sur le long terme, en laissant le temps nécessaire aux consommateurs et aux entreprises pour s’adapter.

Quelle avancée en termes de réduction des émissions en Afrique ?

Pour Ukur Yatani, le Secrétaire d’État au Trésor du gouvernement central kenyan, la mise en place de ce système s’inscrit dans la politique des autorités visant à réduire les émissions de GES. « Le gouvernement est à un stade avancé dans la mise en place du système kényan d’échange de quotas d’émission permettant aux entreprises et aux organisations d’acheter des quotas d’émission et de permettre ainsi au Kenya de respecter ses engagements en matière de limitation des émissions de GES », explique Ukur Yatani.

En misant sur les échanges de droit d’émission, le Kenya devient l’un des rares pays africains à envisager des mesures pour limiter les émissions de GES. Ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus touchés par le changement climatique avec des épisodes de sécheresse récurrentes, rejoint ainsi l’Afrique du Sud qui a choisi l’instauration d’une taxe carbone en 2019. L’engagement du Kenya devrait inciter d’autres pays africains à mettre en place leur stratégie de réduction des émissions de GES.

Car, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), en l’absence de mesures de réduction des GES, les températures mondiales devraient augmenter d’environ 4 °C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici la fin du siècle accompagnées de risques croissants et irréversibles d’effondrement des calottes glaciaires, de perturbation des systèmes circulatoires des océans, de submersion des États insulaires de basse altitude et de phénomènes météorologiques extrêmes comme les cyclones qui balaient régulièrement les côtes mozambicaines.

Source: afrik21.africa

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