Une dizaine de volontaires civils et quatre soldats ont été tués mercredi lors d’une attaque près de Kaya, dans le nord du Burkina Faso, où le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, est en visite.
Tôt dans la matinée de mercredi, des groupes terroristes ont attaqué une unité mixte de militaires et de volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils) à Zorkoum, localité située à une dizaine de kilomètres de Kaya dans le nord du Burkina Faso, a déclaré une source sécuritaire. « _On déplore côté ami quatre soldats et une dizaine de volontaires tombés. Côté ennemi, une vingtaine de terroristes ont été neutralisés_» , a précisé cette source.
L’unité prise pour cible à Zorkoum était chargée de sécuriser les travaux de maintenance sur des installations d’approvisionnement en eau de la ville de Kaya, régulièrement sabotées par des hommes armés.
Président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est rendu sur les lieux de l’attaque, pour «saluer la bravoure des éléments qui ont réussi à repousser l’attaque en leur infligeant d’énormes pertes », a indiqué une source sécuritaire de haut rang.
Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch il y a près de six mois, avait fait part en février de sa « détermination intacte » à combattre les jihadistes, malgré la multiplication des attaques.
Le Burkina Faso connaît une intensification de violences djihadistes depuis le début de l’année, avec plusieurs dizaines de morts, civils ou militaires, quasiment chaque semaine.
Depuis 2015, le pays est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda, qui ont fait en tout 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.
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