VITAMINE D CHEZ LES NOURRISSONS: L’ANSES APPELLE À LA VIGILANCE APRÈS TROIS CAS DE SURDOSAGE

L’agence de sécurité sanitaire signale trois nouveaux cas de nourrissons ayant consommé de la vitamine D de façon excessive. L’Anses met en garde face aux surdosages de compléments alimentaires dangereux pour la santé des plus jeunes.

Attention au surdosage. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) signale trois nouveaux cas de surconsommation de vitamine D chez des nourrissons. Elle appelle les parents à la vigilance face à une supplémentation excessive de vitamine D via des compléments alimentaires.

L’agence de sécurité sanitaire renouvelle ainsi une alerte émise début 2021, après que trois cas similaires avaient été détectés. Elle met en garde une nouvelle fois face aux dangers de l’automédication.

Une « menace » pour le « pronostic vital » des nourrissons

« Un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur leur santé et menacer le pronostic vital des tout-petits », rappelle l’agence dans un communiqué.

« Pour limiter les risques, nous rappelons nos recommandations pour la supplémentation des nourrissons en vitamine D », ajoute l’Anses.

Chez l’enfant, la vitamine D est considérée comme indispensable à la croissance des os. Pour assurer cette croissance, cette vitamine est par conséquent prescrite en France dès les premiers jours de la vie en prévention du rachitisme, maladie de la croissance et de l’ossification.

De l’excès de calcium détecté dans le sang

Mais « administrer à son enfant trop de vitamine D peut être aussi dangereux que de ne pas en administrer assez », alerte l’agence.

Elle dit avoir enregistré « trois nouveaux signalements d’hypercalcémie sévère – excès de calcium dans le sang – survenue chez des nourrissons en 2022 ».

Ces cas résultent d’un mauvais usage « de compléments alimentaires contenant de la vitamine D », affirme l’Anses.

Une consommation uniquement sous prescription

Pour limiter les risques, l’agence recommande notamment de « privilégier la prise de médicaments à celle de compléments alimentaires ». Les médicaments garantissent en effet « une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage ».

Elle recommande par ailleurs de « bien contrôler les doses données à son enfant et ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient perturber sa fonction rénale », est-il ajouté.

Dans tous les cas, l’apport de vitamine D doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé, insiste encore l’Anses.

En cas de surdosage, vous pouvez vous-même réaliser un signalement auprès du dispositif de nutrivilange de l’Anses. Il permet de déclarer en ligne tout effet indésirable lié à la consommation de certains produits alimentaires.

AFP

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