Elisabeth Borne et ses ministres subissent les conséquences de la colère sociale de ces derniers jours. Selon « Le Parisien » de ce 26 mars 2023, l’exécutif est obligé de suspendre certains dossiers pour gérer la crise.
L’exécutif digère. Le climat se durcit dans le pays mais les ministres doivent continuer à plancher sur les autres sujets qui nécessitent débats et textes de lois. Cependant, avec la gronde liée au passage du texte sur la réforme des retraites, les priorités ont dues être révisées et certains plans sont remis à plus tard. Elisabeth Borne elle-même a dû modifier son planning, comme l’explique Le Parisien : « La Première ministre est moins disponible pour arbitrer nos dossiers, elle repart sur un cycle de consultations avec les forces politiques, liées à la méthode », raconte un ministre au quotidien.
Emmanuel Macron a demandé à sa Première ministre « d’élargir la majorité », autrement dit de repartir dans une opération séduction avec consultations à la clé. Une période qui ressemble à celle qui avait suivi sa nomination à Matignon. Elisabeth Borne est passée en mode « gestion de crise » et les ministres sont forcés de remettre leurs propositions politiques à plus tard. Alors que l’ombre d’un remaniement pèse sur le gouvernement Borne II, le climat n’est pas à la fête.
Elisabeth Borne s’accroche
L’avenir politique de la Première ministre semble bien incertain : les oppositions réclament sa démission, et la cheffe du gouvernement ne fait pas l’unanimité dans son propre camp. « Élisabeth Borne est finie, elle n’a pas pris la dimension politique de son rôle et n’est pas une cheffe d’équipe », pouvait-on lire de la part d’un lieutenant du chef d’État, dans Le Point, jeudi 23 mars. Cette même source a pointé du doigt le côté technocrate d’Élisabeth Borne, qui aurait sa part de responsabilité dans la « défaite politique » concédée par l’exécutif. « Le même texte avec des gens plus habiles, ce serait passé ».
Même le président de la République, Emmanuel Macron, se serait emporté lors de discussions privées avec sa garde rapprochée selon Le Point : « Vous n’avez pas voulu de Catherine Vautrin, vous m’avez vendu Élisabeth Borne comme la perle rare, et voilà où on en est ! ». Le mari de Brigitte Macron faisait alors référence à son choix premier pour Matignon, qui était la présidente de la métropole de Reims mais qui n’avait pas obtenu les faveurs de l’aile gauche de la macronie. Les prochaines semaines vont être décisives.
GALA