Pris à son propre jeu, l’individu a été arrêté par la police à sa descente de train alors qu’il croyait embobiner de nouveau une jeune femme.
Il est surnommé « le roi de l’arnaque ». Un homme d’une trentaine d’années originaire de Marseille est accusé d’avoir arnaqué ou tenté d’arnaquer plusieurs femmes sur les réseaux sociaux, raconte France Bleu Périgord. Une des victimes a été dépouillée par cet individu de 4.000 €. Sur Snapchat, sa méthode est simple.
Il séduit des femmes et leur soutire ensuite de l’argent. Interrogée, sa dernière victime raconte avoir fait sa connaissance il y a un mois sur le réseau social prisé des jeunes. Maman célibataire, elle tombe rapidement sous le charme : « On s’est mis à faire connaissance, il s’est intéressé à ma vie, il m’a fait miroiter monts et merveilles et m’a dit qu’il commençait à m’apprécier. Il m’a retourné le cerveau », avoue-t-elle à France Bleu.
La jeune femme l’invite à son domicile de Trélissac, près de Périgueux. L’homme lui raconte alors qu’il se retrouve sans argent après la séparation avec sa femme, et que son compte est même bloqué. Il lui demande alors si cela ne la dérange pas que son patron fasse un virement sur son compte avant de le transférer via PayPal.
« Je ne me suis pas posée de question parce que je voulais l’aider ». La somme de 4.000 € arrive et elle s’exécute. Problème, le lendemain, sa banque l’appelle : l’argent déposé provient d’un chèque volé. Par la suite, elle découvre aussi qu’il a tenté de faire des achats avec sa carte bancaire, qu’il aurait pu photographier.
D’autres plaintes déjà déposées
Déçue et en colère, la jeune femme retrouve des arnaques similaires sur les réseaux sociaux. Un site spécialisé dans les dénonciations d’escroqueurs de ce genre cite l’individu. C’est là qu’elle va décider de le piéger. Elle lui écrit de nouveau et prétexte que les 4.000 € sont toujours sur son compte. En lui payant son billet de train, l’homme revient de Paris. Mais la jeune femme a porté plainte entre-deux. À sa descente du train à Périgueux, il est interpellé et placé en garde à vue.
Auprès de France Bleu, le parquet de Périgueux a confirmé l’ouverture d’une enquête. Si l’homme est ressorti libre après sa garde à vue, il pourrait avoir affaire à la justice dans peu de temps, car les policiers se sont mis en relation avec les autres commissariats de l’Hexagone. Ils vont vérifier notamment si des plaintes ont été déposées contre cet homme, avec le nom indiqué ou sous d’autres pseudonymes. Aujourd’hui, la victime veut qu’il soit arrêté « parce que sinon il va recommencer ». Selon le site Warning-Trading, certaines femmes ont déjà porté plainte, d’autres non.
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