L’heure était au bilan ce vendredi 24 mars matin pour les transports franciliens. Réunis en conseil extraordinaire, tous les opérateurs du réseau ont été conviés par Île-de-France Mobilité pour faire le point sur la ponctualité des différentes lignes
La compagnie des transports franciliens Île-de-France Mobilité (IDFM) a réuni tous les opérateurs du réseau lors d’un conseil d’administration extraordinaire ce vendredi 24 mars. L’occasion de dresser le bilan sur la situation de la ponctualité des différentes lignes de transport. SNCF, RATP, Keolis et Transdev ont promis un retour à la normale d’ici le 9 mai au plus tard, rapporte Le Parisien.
Tous les problèmes liés au personnel devraient donc être résolus pour les vacances de Pâques. Il faudra être plus patient par contre quant à la baisse des incidents liés aux infrastructures et aux matériels vieillissants, qui ne devrait arriver que dans quelques années. Le trafic du RER B ne sera par exemple amélioré qu’en 2026 grâce à l’arrivée des nouveaux trains MI20.
Le point sur le métro
En ce qui concerne le métro, “nous avons pu progresser de façon significative”, a assuré Jean Castex, ancien Premier ministre et nouveau PDG de la RATP, lors de la réunion. “Nous sommes à 94 % de production et avons gagné 4 points depuis décembre, dans un contexte de grèves, a-t-il précisé. Sans celles-ci, nous aurions dépassé le cap symbolique des 95 %.” La ponctualité est effectivement remontée au début du mois de mars, a confirmé Valérie Pécresse, présidente d’IDFM.
Quant à la fréquentation des voyageurs, elle stagne à 90 % de celle qu’elle était avant la pandémie. À ce propos, la présidente de la compagnie de transports affirmait que “cette mauvaise parenthèse est dernière nous, c’est une étape importante pour les Franciliens”. Et le PDG de la RATP de renchérir : “Nous sommes déjà revenus à l’offre de service d’avant-Covid sur les lignes 3, 5, 8, 9, 13 et 14.” Les lignes 4, 6 et 11 resteront, elles, en offre allégée à cause de travaux, indique Le Parisien. “Et nous serons en capacité de remettre des conducteurs et des trains en plein trafic dès le 9 mai, pour la 12 et la 2”, a encore ajouté Jean Castex.
Les lignes 6, 8 et 13, “elles, sont handicapées par du matériel ancien, ce qui nous a conduits à mettre en place des actions spécifiques”, précise le patron de la RATP, à l’instar d’une maintenance attentionnée sur la ligne 8, où les incidents devraient diminuer de 30 % d’ici le milieu de l’année. Les gares de Bagneux (Hauts-de-Seine), Saint-Denis-Université (Seine-Saint-Denis), Balard (Paris XVe) et Trocadéro (Paris XVIe) attendent de leur côté quatre nouvelles implantations de brigades cynophiles. Les lignes 12, 5 et 7 recevront, elles, des séparateurs de voies dans certaines stations. En tout, la RATP va recruter 6.600 personnes en 2023. “Dix-huit mille CV ont été reçus depuis le 1er janvier”, a affirmé l’ancien ministre.
Le point sur les bus
Le réseau de bus Grand Paris n’est quant à lui parvenu qu’à réaliser environ 88 % de l’offre, émaillé par un fort absentéisme et des conflits sociaux en automne dernier. À propos des bus en grande couronne, “pas de rouge écarlate”, défend Valérie Pécresse. Les secteurs de Saclay (Essonne) et de celui de “Bord de l’eau” (Val-de-Marne) restent perturbés.“ La situation sera rétablie d’ici à avril”, a promis la PDG de Keolis, Marie-Ange Debon.
Le point sur les RER et transiliens
Du côté des RER et transiliens, la SNCF et IDFM confirment que les lignes “fragiles” sont et resteront encore un moment les lignes L, J, R, P et C et les RER B et D. “Mais nous sommes à la manœuvre”, a tenté de rassurer le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, rappelant que la ponctualité s’était améliorée en mars, notamment grâce aux rénovations en cours sur les caténaires ou les infrastructures et le recrutement de 900 agents Transilien.
Six cents capteurs intelligents ont par ailleurs été posés sur les voies et auraient permis l’anticipation d’une dizaine d’incidents : “Cinq cents autres vont être installés d’ici à 2024”, a ajouté Matthieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau. Valérie Pécresse a toutefois jugé “inacceptable” la non-prise en compte des “suppressions liées aux pénuries de conducteurs sur les lignes L et J” dans le tableau de bord de la SNCF. “Même si ça va mieux, nous avons demandé l’engagement pour un retour au 1er avril.”
capital