Huit personnes ont été interpellées en Belgique lundi, soupçonnées de préparer une attaque sur le sol belge, dans le cadre de deux affaires distinctes. Selon le parquet fédéral, si des liens existent entre les deux dossiers, une enquête plus approfondie devra révéler dans quelle mesure ces deux affaires étaient imbriquées.
Huit personnes ont été arrêtées lundi soir en Belgique dans le cadre de deux enquêtes sur des soupçons d' »attentat terroriste », a annoncé mardi 28 mars le parquet fédéral.
Selon une source judiciaire jointe par l’AFP, les interpellés sont de « très jeunes radicalisés » de la mouvance jihadiste.
Les cibles potentielles n’ont pas été déterminées à ce stade. Il était question d’un projet d’attentat dans chacun des deux dossiers, qui comportent des liens entre eux, a précisé le parquet.
« Il existe des liens entre les deux dossiers »
Cinq perquisitions ont été effectuées à Molenbeek (région de Bruxelles), Eupen (est) et en Belgique néerlandophone (nord) dans les trois districts anversois de Merksem, Borgerhout et Deurne, dans le cadre du premier dossier, instruit à Anvers. Elles ont abouti à cinq interpellations, et au moins deux de ces cinq suspects sont soupçonnés de s’être « préparés à commettre un attentat terroriste en Belgique ».
Dans le second dossier, instruit à Bruxelles, trois suspects ont été arrêtés à Molenbeek, Schaerbeek (autre commune bruxelloise) et à Zaventem, tout près de la capitale. Ces personnes sont également soupçonnées d’avoir préparé une attaque sur le sol belge.
« Il existe des liens entre les deux dossiers, mais une enquête plus approfondie devra révéler dans quelle mesure les deux affaires étaient imbriquées », souligne encore le parquet fédéral.
Sept ans après les attentats de Bruxelles
La Belgique a été la cible d’attaques revendiquées par le groupe État islamique (EI) il y a sept ans, ce qui vaut à dix hommes – dont un absent, présumé mort en Syrie – d’être jugés actuellement par une cour d’assises.
Ces attaques avaient fait 32 morts et plus de 340 blessés le 22 mars 2016.
Ce matin-là, une double attaque-suicide avait eu lieu peu avant 8 heures dans le hall des départs de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. Elle avait été suivie, une heure plus tard dans le métro dans le capitale européenne, d’une troisième également perpétrée par un kamikaze porteur d’explosifs.
Depuis sept ans, il y a aussi eu plusieurs attaques mortelles contre des membres des forces prises pour cible par des radicalisés.
En novembre 2022, un inspecteur de police de 29 ans a été mortellement blessé d’un coup de couteau au cou à Bruxelles par un homme qui a crié « Allah Akbar ». Le suspect, Yassine M. un ancien détenu radicalisé en prison, a été mis en examen pour « assassinat dans un contexte terroriste ».
AFP