La Biélorussie va bien accueillir des armes nucléaires russes, en « riposte » aux « pressions »

La diplomatie biélorusse confirme que son territoire accueillera bien les armes nucléaires « tactiques » envoyées par la Russie. Une réponse à des « pressions » occidentales « sans précédent », selon Minsk, qui dénonce des ingérences.

Le maître du Kremlin l’a réclamé, Minsk s’exécute. La Biélorussie accueillera bien des armes nucléaires « tactiques » russes, et ce en réponse aux « pressions » occidentales « sans précédent ». C’est ce qu’affirme, ce mardi 28 mars 2023, le ministère biélorusse des Affaires étrangères.

« Cela fait deux ans et demi que la Biélorussie fait face à des pressions […] sans précédent de la part des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de leurs alliés », indique la diplomatie biélorusse, en dénonçant une « ingérence directe et grossière » dans les affaires intérieures de Minsk.

Minsk dit agir sous la « contrainte »
Les sanctions économiques et politiques contre cette ex-république soviétique alliée de la Russie sont accompagnées du « renforcement du potentiel militaire » de l’Otan sur le territoire des pays membres de l’Alliance voisins de la Biélorussie, a-t-elle poursuivi.

Dans ce contexte, la Biélorussie est « contrainte de prendre des mesures de riposte », a insisté la diplomatie biélorusse, tout en assurant que Minsk n’aura pas le contrôle sur ces armes et que leur déploiement « ne contredit en aucune manière les articles I et II du traité de non-prolifération nucléaire ».

Déploiement prévu dès avril
Samedi 25 mars, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé avoir eu l’accord de Minsk pour déployer ces armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie, un pays situé aux portes de l’Union européenne et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, son allié le plus proche.

Selon le président russe, des préparatifs à ce déploiement doivent commencer dès le mois d’avril.

Les Occidentaux menacent de sanctionner la Biélorussie
Cette annonce a provoqué de sévères critiques de la part des Occidentaux, l’Otan ayant dénoncé une « rhétorique dangereuse et irresponsable » de la Russie, alors que l’Union européenne a menacé Minsk de nouvelles sanctions si ce déploiement était réalisé.

ouest-france

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