Lampes UV, décontamination et filtration d’air. En protégeant les 2% de l’aéroport d’Heathrow (le plus grand d’Europe) dans lesquels les passagers et employés ont le plus de chance de transmettre le virus, le risque de créer un cluster (foyer) est diminué de moitié pour le Covid-19 et la grippe, démontrent des chercheurs dans un modèle.
Avec des mesures de décontamination et d’hygiène simples couvrant seulement 2% de la surface totale de l’immense aéroport anglais de Heathrow, le risque de créer un foyer (cluster) de Covid-19 est diminué de 40%, et celui de la grippe H1N1 de 50%, d’après une modélisation mathématique basée sur des données épidémiologiques. De futures épidémies pourraient probablement être plus efficacement maîtrisées en ciblant les zones sensibles décrites dans l’étude, espèrent les chercheurs.
« Je pensais comme tout le monde que la seule manière de réduire la transmission, c’étaient les masques, la quarantaine et la distanciation », se souvient Mattia Mazzoli, chercheur en épidémiologie computationnelle à l’Inserm et premier auteur de ces nouveaux travaux publiés dans Nature Communications.
Pour en avoir le cœur net, l’équipe se penche sur des données GPS (anonymisées) de localisation de l’aéroport londonien d’Heathrow, le plus fréquenté d’Europe. Experte dans l’étude de la mobilité humaine, elle corrèle les données connues de transmission des virus de la grippe H1N1 et du Covid-19. « Nous voulions identifier et quantifier les espaces où ces transmissions ont le plus lieu, et quelles stratégies ont un effet sur l’épidémie générée », explique le chercheur.
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