Lors de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites en France, mardi 28 mars, des heurts ont émaillé les rassemblements. Ces débordements, en repli par rapport aux précédentes journées (201 interpellations, 175 policiers et gendarmes blessés), ont fait l’objet de discussions dans l’après-midi à l’Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement. Le sujet du maintien de l’ordre dans les manifestations ces derniers jours divise les députés.
Dans la majorité et sur les bancs de la droite, le soutien aux forces de l’ordre est unanime. Le patron des Républicains, Éric Ciotti, a accusé l’extrême gauche : « Des militants dont le seul objectif est de piller, de brûler, de tuer du flic. Sans eux, la République ne tiendrait pas. »
Tous les députés, sauf les Insoumis, se sont levés pour rendre hommage aux centaines de gendarmes et policiers blessés depuis le mois de janvier. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé des sanctions contre les organisateurs des manifestations contre les méga-bassines de Sainte-Soline lors du week-end du 25-26 mars : « J’ai donc décidé d’engager la dissolution des Soulèvements de la Terre. »
Réunion de citoyens, de syndicats, de paysans ou de militants, le groupe estime que les COP et les promesses électorales ne vont pas assez loin
Mais à gauche, on pointe les dizaines d’exemples de violences policières ces dernières semaines. Jean-François Coulomme, de La France insoumise, a déclaré : « Une police qui roule à moto sur un manifestant à terre, qui matraque les crânes, qui gaze à bout portant une députée en écharpe, qui tire sur une mère de famille et lui détruit la main, qui tire sur un syndicaliste et lui arrache un œil… L’agresseur n’est pas l’arme mais celui qui l’actionne. »
Gérald Darmanin n’a pas tardé à répliquer : « Que s’est-il passé à gauche pour qu’on ne respecte plus l’uniforme de la République ? Que s’est-il passé à gauche pour qu’on haïsse les policiers ? »
Depuis fin janvier, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », a ouvert au moins 17 enquêtes contre les forces de l’ordre.
Merci aux 13 000 policiers et gendarmes mobilisés partout en France pour assurer la sécurité des personnes et des biens, sous l’autorité des préfets. Plein soutien aux 175 d’entre eux qui ont été blessés.
201 interpellations à cette heure.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 28, 2023
RFI