Un dernier match comptant pour la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2023 est au programme ce mercredi : Rwanda-Bénin (coup d’envoi à 13h GMT, soit 15h en France). Explications.
Alors que les dates FIFA s’étalaient du 20 au 28 mars, Amavubi et Guépards vont faire du rab suite à une décision controversée de la Confédération africaine de football (CAF). Le 21 mars, suite à une plainte du Bénin concernant notamment le manque de structures hôtelières à Huye, lieu de domiciliation initialement choisi par le Rwanda pour cette rencontre, l’instance panafricaine ordonnait l’inversion du match ! Celui-ci devait donc se jouer lundi à Cotonou, lieu de la manche aller disputée mercredi dernier (1-1).
Pourtant, la CAF a fait volte-face le 24 mars en indiquant que le Rwanda allait finalement recevoir la rencontre ce mercredi au Stade Pelé de Kigali mais à huis clos, les tribunes n’étant pas aux normes… Les causes de ce revirement n’ont pas été explicitées, l’instance évoquant simplement sa volonté de «trouver une solution acceptable». Le coup de pression du Rwanda, qui a décidé de rentrer au pays juste après le match aller, a pu jouer, mais beaucoup suspectent surtout du copinage, le Rwanda venant d’accueillir le Congrès de la FIFA et la CAF ayant décoré le président rwandais Paul Kagame à cette occasion…
Décision ubuesque de la @caf_online_FR : ou comment se ridiculiser ? Le Rwanda, Paul Kagame, plutôt, est suffisamment fort pour changer une décision. Interdiction de recevoir à Kigali ? Un coup de fil et c oublié. Grave dérive de l’institution qui accumule les cadeaux entre amis. pic.twitter.com/raahNvNYLO
— Herve Penot (@hpenot_lequipe) March 25, 2023
Brest voulait récupérer Mounié
Afin de laisser le temps aux Béninois d’organiser le déplacement, sans doute pour les aider à avaler la pilule, la CAF a donc opté pour cette programmation «inédite» qui a posé bien des problèmes. «Notre voyage s’est bien passé. Nous n’avons pas eu de problème, le problème est ailleurs et vous le savez. Les joueurs avaient été convoqué pour deux matchs. Le second était pour lundi. Nous avons donc dû gérer beaucoup de soucis. J’espère qu’on pourra se concentrer pour le match», a déploré le sélectionneur béninois Gernot Rohr en conférence de presse.
«Je les sens dispersés (les joueurs, ndlr). On n’a pas pu se concentrer malheureusement sur le match. Beaucoup de problèmes à gérer et ce n’est pas des conditions optimales pour préparer un match. Ce changement a perturbé tout le monde. Beaucoup d’imbroglio. Je n’ai jamais vécu ça dans ma carrière africaine depuis 2010. Ce n’est pas très professionnel», a poursuivi le technicien, qui a notamment dû négocier avec Brest, le club de son attaquant Steve Mounié, auteur du but égalisateur à l’aller.
«Sa blessure est ok. Mais s’il joue un match il aura besoin d’une petite semaine pour jouer avec son club Brest qui joue le maintien. Son club n’a pas voulu le laisser. Mais avec négociations, nous avons obtenu qu’il joue 30 minutes», a complété l’ancien Bordelais. Dernier du groupe L avec un point de retard sur le Rwanda, 3e, et 3 sur le Mozambique, 2e, le Bénin sait qu’une victoire est quasiment impérative avant de recevoir l’ogre sénégalais en juin puis d’achever les éliminatoires par un périlleux déplacement au Mozambique en septembre…
The #Cheetahs of #Benin, managed by Gernot Rohr, having their first feel of #Kigali’s @Pele Stadium, ahead of Wednesday’s #TotalEnergiesAFCON2023Q against #Rwanda’s @AmavubiStars. pic.twitter.com/UYNKHIyraY
— Osasu Obayiuwana (@osasuo) March 28, 2023
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