L’association des Sénégalais de Rome (ASR) envisage d’ouvrir un grand restaurant moderne dans la capitale italienne, en vue de permettre à certains ressortissants sénégalais vivant en Italie de trouver un travail décent, a indiqué, mardi, son président, Abdoulaye Mbodji.
En plus de ce restaurant qui va proposer, entre autres, des cuisines africaines et européennes, l’association entend nouer des partenariats avec des organismes italiens pour faciliter le financement d’autres projets, a ajouté M. Mbodji dans un entretien avec l’APS.
“Conscient des difficultés liées par exemple au rapatriement des corps des compatriotes décédés ici à Rome, nous avons décidé, en intelligence avec d’autres regroupements de Sénégalais, d’initier des cotisations mensuelles de 30 euros pour aider les familles à disposer des corps de leurs défunts », a-t-il expliqué.
Au cours de cet entretien qui a eu lieu au lendemain de la signature d’un accord de partenariat entre le société nationale Agence de presse sénégalaise et son homologue italienne l’ANSA, Abdoulaye Mbodji a souligné que son association, forte de ses 200 membres, a mis en place un guichet d’information pour aider à faciliter le renouvellement des documents administratifs.
L’association des Sénégalais de Rome a été mise sur pied en mai 2018, à l’issue d’une assemblée générale qui avait enregistré la présence d’une cinquantaine de personnes.
Elle a relancé ses activités en janvier 2023, après une période de léthargie ayant coïncidé avec la survenue de la pandémie de Covid19.
Son nouveau bureau, dirigé par Abdoulaye Mbodji et dont Ibrahima Camara est le secrétaire général, s’est donné pour mission de redynamiser l’ASR en essayant de surmonter les difficultés liées à la barrière linguistique et à l’obtention de papiers administratifs.
« Nous avons jugé indécent le fait que certains Sénégalais réduisent leurs parents qui viennent d’arriver à Rome à des marchands ambulants. Ils leur donnent tout de suite quelques articles et les envoient dans les rues de Rome », a fustigé M. Mbodji.
Selon lui, « la meilleure manière d’aider un nouveau venu, c’est de l’aider à apprendre d’abord la langue [et à s’instruire] ».
L’association, dont beaucoup de membres évoluent dans la sécurité et le gardiennage, n’hésite pas à venir en aide à des compatriotes en difficulté, a informé Abdoulaye Mbodji, arrivé à Rome en 2006.
« Il nous arrive souvent d’organiser des collectes de fonds pour aider au retour au pays de compatriotes devenus sans domicile fixe ou en proie à d’autres difficultés », a expliqué M. Mbodji.
Il dit regretter toutefois le comportement de certains Sénégalais qui font fi des règles et lois régissant leur pays d’accueil, s’exposant ainsi à des sanctions diverses.
« Il arrive que des parents qui ne sont pas trop regardants sur leur progéniture voient leurs enfants pris de force et placés dans des centres sociaux. Et là, malheureusement, l’ASR, souvent sollicitée, ne peut grand-chose. On les réoriente vers l’ambassade pour prendre en charge leurs dossiers », a indiqué Abdoulaye Mbodji.
APS
