En Côte d’Ivoire, 715.759 mégawattheures (Mwh) d’énergie sont gaspillés par an dans les ménages, soit 103 millions de dollars et 813.691 Mwh dans les commerces et services équivalant à 104 millions de dollars, selon Emmanuel Yéo, le président directeur général de l’entreprise Lynas spécialisée dans la gestion intelligente des mouvements d’énergie et d’économie d’énergie. Ce qui, indique-t-il, donne un total de 1.529.450 Mwh/an, soit une perte de 207 millions de dollars par an, largement suffisante pour combler le déficit actuel de l’énergie dans le pays.
Le responsable s’exprimait ce jeudi 20 mai, à Abidjan, à l’occasion de « la parole des leaders », une tribune de l’agence de communication Sephira. Pour lui, les populations doivent utiliser de manière intelligente l’énergie pour éviter le déficit, surtout dans un contexte de baisse de la fourniture de l’électricité.
En effet, estime-t-il, il y a beaucoup de gaspillage électrique et la demande augmente anormalement. «La situation d’électricité que nous vivons n’est pas trop alarmante. Il y a des solutions qui existent. L’énergie électrique est difficile à conserver. Elle doit être consommée à l’instant. Tout surplus instantané doit être vendu, car la demande doit être égale à la production », explique cet entrepreneur.
Primé à plusieurs reprises au prix d’Excellence pour les PME, médaillé du prix Cedeao de l’innovation pour sa solution régionale en matière d’énergie et au Salon international des innovations d’Abidjan, Emmanuel Yéo a expérimenté un coffret électrique intelligent. « L’adoption de cette technologie dans trois bâtiments administratifs ivoiriens de référence a permis de réaliser une économie annuelle de 5.122.710 Kwh, soit un gain de plus de 320 millions de FCFA avec une puissance additionnelle de 215 W pouvant électrifier plus de 12 localités ».
Le pays connait, depuis plusieurs semaines, un déficit obligeant le gouvernement à réduire l’exportation de l’électricité, passant de 200MW à 50MW. Tout comme la Compagnie ivoirienne d’électricité à procéder à une rotation dans la distribution.
Le 6 mai 2021, le ministre de tutelle avait indiqué que les coupures observées étaient dues à une panne survenue à la centrale thermique d’Azito (sud-ouest d’Abidjan) qui a amené les acteurs à utiliser l’énergie hydroélectrique. Entrainant une baisse du débit d’eau des barrages soutenus par la forte saison sèche.
Source: financialafrik.com
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