Incarcérés depuis mi-mars dernier, le polémiste Mohamed Youssouf Bathily alias « Ras Bath » et l’influenceuse Rokia Doumbia alias « Rose la Vie Chère » ont été présentés devant un juge d’instruction pour de nouvelles poursuites.
Ainsi, les charges qui pesaient contre eux à savoir « simulation d’infraction » et « atteinte au crédit de l’État pris dans les actions judiciaires, par le biais d’un système d’information » pour le premier et « Incitation à la révolte, trouble à l’ordre public » pour la seconde, ont été requalifiées. En effet, après leur audition devant le doyen des juges d’instruction, le mercredi 29 mars dernier, ils ont été tous les deux de nouveau reconduits en prison pour de nouvelles charges en attendant leur procès prévu, les 13 et 14 juin prochain.
Outre les premières charges retenues contre eux, ils sont également poursuivis pour « association de malfaiteurs, atteinte au crédit de l’Etat pris dans sa gouvernance judiciaire et politique ». Des poursuites, signalons-le, qui sont passibles d’une peine allant à une dizaine d’années d’emprisonnement ferme.
Pour l’avocat de Ras Bath, Me Kassoum Tapo, la requalification de ces charges est due au fait que les premières retenues contre lui ne tenaient pas « alors ils tentent autre chose pour le maintenir en prison et l’empêcher de tenir des propos critiques ».
Il faut préciser que cet avocat, dernier ministre de la justice sous le régime IBK renversé en août 2020, avait déjà déposé une demande de mise en liberté provisoire pour son client, mais sans succès.
Les ennuis judiciaires actuels de Ras Bath sont dus aux récents propos qu’il avait tenus sur la mort de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga la qualifiant d’assassinat ». C’est la seconde fois que Ras Bath séjourne en prison depuis le début de la transition. Il avait déjà été arrêté pour quelques mois en 2021 lorsqu’on l’accusait de « tentative de déstabilisation des institutions ».
Quant à « Rose Vie Chère » connue pour ses vidéos dénonçant l’augmentation du coût des denrées alimentaires, elle s’était illustrée dans une récente vidéo dans laquelle elle fustigeait les autorités de la transition pour leur « inaction face à la hausse des prix ».
APA