Le deuxième sommet pour la démocratie s’est ouvert ce mercredi 29 mars. A l’initiative des Etats-Unis, cette rencontre, qui se déroule de manière virtuelle, réunit plusieurs chefs d’Etats pour échanger sur les voies et moyens de faire avancer la démocratie dans le monde.
Invité par la président américain, Joe Biden, le président du Sénégal, Macky Sall a fait part de sa vision à ses interlocuteurs. Il a d’abord rappelé le contexte mondial, dans lequel intervient cette réunion, marqué par moult phénomènes dont l’invasion ukrainienne, le réchauffement climatique mais aussi les dérives des réseaux sociaux et la montée galopante des “fake news”.
“Tous ces facteurs contribuent à fragiliser notre pays. De plus, en Afrique, il nous faut conduire en même temps l’œuvre de développement économique, poursuivre l’effort de construction nationale et pour nombre de nos pays, faire face au péril terroriste”, explique-t-il.
Il ajoute : “C’est dire qu’au-delà de l’affirmation des valeurs qui nous rassemblent, nous devons faire preuve de plus de solidarité active si nous voulons protéger notre démocratie contre les menaces qui sapent les institutions étatiques, la stabilité politique, l’assise économique et la cohésion sociale”.
Le président de la république a tenu à préciser que pour les “pays en développement, la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels est aussi importante que la promotion des droits et libertés civils et politiques. L’une et l’autre sont indissociables parce que sans développement, la démocratie reste vulnérable”.
Cela dit, le chef de l’Etat a réaffirmé que : “Sénégal réitère son adhésion au processus que nous avons su bâtir comme fondement de nos valeurs partagées notamment l’institutionnalisation des systèmes de justice réactifs, accessibles et crédibles. La consolidation de la coopération internationale en faveur de l’entraide judiciaire et le recouvrement des biens mal acquis. Enfin, le renforcement de la collaboration à l’échelle internationale et le blanchiment d’argent et la corruption”.
Avant de conclure : “sur ces questions et bien d’autres, il n’y a pas de modèle achevé mais des pratiques et des expériences à partager dans notre quête d’idéal démocratique”.
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