Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dénonce la « faillite » des Nations unies

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse à la suite de ses entretiens avec le secrétaire général des Nations unies à Kiev, le 8 mars 2023. © Sergei Supinsky, AFP

Le ministre russe de la défense, Sergueï Shoïgu, a promis samedi d’augmenter les livraisons de munitions aux forces russes en Ukraine, lors d’une visite au quartier général des troupes basée dans le pays. Dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé la « faillite » des Nations unies, où la Russie a pris dès samedi la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d’avril. Voici le fil du 1er avril.

22 h 03 : un volontaire français tué en Ukraine

Un volontaire français a été tué il y a une semaine en Ukraine, a indiqué samedi le ministère français des Affaires étrangères, confirmant une information du quotidien Le Monde.

« Un certain ‘T’ est mort il y a une semaine », a assuré le journal français. « Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès. Nous présentons nos condoléances à la famille, avec laquelle les services concernés du ministère (…) sont en contact », a indiqué à l’AFP le Quai d’Orsay.

La semaine dernière, le ministère avait déjà confirmé la mort dans la région de Bakhmout, le point chaud de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine, de Kevin D., un ancien humanitaire parti il y a plus d’un an combattre aux côtés des Ukrainiens.

« Nous rappelons que l’Ukraine, dans la totalité de son territoire, est une zone de guerre. Dans ce contexte, il est formellement déconseillé de se rendre en Ukraine, quel qu’en soit le motif », a précisé à l’AFP le ministère, répétant mot pour mot ses déclarations de la semaine dernière. 

  • 21 h 34 : Macron et Zelensky discutent des efforts à mener pour « un sommet de la paix »

Le président français a évoqué avec son homologue ukrainien « les efforts diplomatiques à mener pour organiser un sommet sur la paix », lors d’une conversation téléphonique.

Les deux chefs d’État ont fait « un point sur la situation militaire en Ukraine » et Emmanuel Macron « a réitéré son soutien à l’Ukraine pour mettre un terme à l’agression russe », a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Pour sa part, Volodymyr Zelensky a précisé sur Telegram que lui et son homologue français s’étaient penchés « sur les prochaines étapes pour mettre en œuvre » son plan de paix en dix points. « Nous avons coordonné les actions pour les prochains événements internationaux », a-t-il ajouté. 

« Nous avons discuté en détail pendant une heure. Nous avons parlé de la situation sur la ligne de front, de notre coopération politique, et de comment avancer avec la mise en œuvre du projet de paix de l’Ukraine. Je remercie la France pour son soutien constant », a ajouté Volodymyr Zelensky lors de son message quotidien à ses concitoyens.

  • 20 h 19 : Zelensky dénonce la « faillite » des Nations unies

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé la « faillite » des Nations unies où la Russie a pris samedi la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d’avril. « Il est difficile d’imaginer quelque chose qui prouve (davantage) la faillite complète de telles institutions », a lancé dans son message quotidien Volodymyr Zelensky. 

« Il n’y a aucune forme de terreur que la Russie n’ait déjà exercée », a-t-il poursuivi, appelant à une « réforme des institutions mondiales, y compris du Conseil de sécurité de l’ONU ».

Cette « réforme qui se fait évidemment attendre consiste à empêcher un État terroriste (…) de détruire le monde. Les terroristes doivent perdre, doivent être tenus pour responsables de la terreur et ne présider nulle part », a martelé le président ukrainien.

  • 13 h 17 : Moscou qualifie de « zèle antirusse répugnant » le vote de l’Assemblée nationale française sur l’Holodomor

La Russie a qualifié de « zèle antirusse répugnant » le vote de l’Assemblée nationale française reconnaissant comme un génocide l’Holodomor, une famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques, à l’origine de plusieurs millions de morts.

« Le zèle antirusse des députés français paraît d’autant plus répugnant que la France elle-même n’a pas encore fermé la page de ses crimes de la période coloniale », a asséné dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

  • 13 h 10 : une manifestation à Paris à la mémoire des victimes ukrainiennes de Boutcha

À l’appel de l’Union des Ukrainiens de France, un appel à manifester est lancé, samedi, à Paris, à 15 h 30, entre la place de la République et celle de la Bastille, en hommage aux victimes ukrainiennes du massacre de Boutcha, il y a un an.

13 h 08 : Moscou prend la tête du Conseil de sécurité de l’ONU, une « honte » pour Kiev

L’Ukraine a qualifié de « honte » la perspective de voir la Russie présider pour un mois le Conseil de sécurité des Nations unies à partir de samedi, en vertu de la règle de la présidence tournante.

« Ce n’est pas seulement une honte. C’est un nouveau coup symbolique porté au système de relations internationales fondé sur des règles », a écrit sur Twitter le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriy Yermak.

  • 12 h 28 : Kiev commande en Pologne 100 blindés financés par l’UE et les États-Unis

L’Ukraine a commandé en Pologne 100 véhicules blindés multirôle Rosomak, fabriqués sous licence finlandaise, financés par l’Union européenne et par les États-Unis, a annoncé samedi le Premier ministre polonais.

« J’apporte la commande obtenue hier [vendredi] de la part du Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, pour 100 Rosomak qui seront fabriqués ici », a déclaré Mateusz Morawiecki sur le site de production de ces véhicules à Siemianowice Slaskie, dans le sud de la Pologne.

La commande sera financée avec des fonds européens octroyés à la Pologne et avec des fonds américains obtenus par l’Ukraine, a indiqué le chef du gouvernement polonais, sans préciser le montant du contrat.

  • 11 h 33 : la Russie promet d’augmenter ses livraisons de munitions à ses troupes en Ukraine

Le ministre russe de la défense, Sergueï Shoïgu, a promis d’augmenter les livraisons de munitions aux forces russes en Ukraine lors d’une visite au quartier général des troupes basées dans le pays.

Dans une vidéo publiée par le ministère sur Telegram, Sergueï Shoïgu préside ainsi une réunion avec des officiers supérieurs, dont le général Valery Gerasimov, le plus haut gradé de l’armée russe. « Des mesures ont été prises pour augmenter le volume des livraisons des munitions les plus demandées », y assure le ministre.

  • 11 h 13 : deux volontaires français tués en dix jours

Deux Français combattants volontaires en Ukraine ont été tués récemment, selon le journal Le Monde. « Il s’agit de Kévin David, est tombé le 21 mars à Bakhmout. Le second, un certain ‘T’, est mort il y a une semaine », explique le quotidien.

La famille de Kévin David a lancé un appel aux dons pour le rapatriement de son corps et une sépulture. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, huit Français y ont été tués.

  • 7 h 54 :  les Russes et Biélorusses pourront jouer à Wimbledon en 2023

Wimbledon a craqué : sous la pression de l’ATP et de la WTA, les organisateurs du tournoi londonien ont annoncé vendredi accepter « sous conditions » la participation des Russes et Biélorusses en 2023, malgré la poursuite de la guerre en Ukraine, appliquant ainsi la politique des autres épreuves du Grand Chelem.

« Notre intention actuelle est d’accepter la participation des joueurs russes et biélorusses à condition qu’ils concourent comme des athlètes ‘neutres’ et qu’ils remplissent les conditions voulues », a écrit l’All England Lawn Tennis Club (AELTC) dans un communiqué. 

Les organisateurs précisent qu’il « leur sera interdit d’exprimer leur soutien à l’invasion russe de l’Ukraine » et que les joueurs « recevant des aides financières » de la Russie ou de la Biélorussie pour participer au tournoi ne seront pas admis sur le gazon londonien.

  • 6 h 27 : Joe Biden réclame à Moscou la libération du journaliste arrêté

Joe Biden a demandé vendredi à Moscou de « laisser partir » un journaliste américain arrêté en Russie, dont l’employeur, le Wall Street Journal, réclame pour sa part l’expulsion de l’ambassadeur et des journalistes russes en poste aux États-Unis.

« Laissez-le partir », a lancé le président américain à l’intention du gouvernement russe, face à des journalistes qui sollicitaient, à la Maison Blanche, sa première réaction publique sur cette affaire.

Evan Gershkovich, reporter russophone âgé de 31 ans et reconnu pour sa rigueur, a été arrêté à Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour des soupçons d' »espionnage ».

  • 22 h 18 : un an après le massacre de Boutcha, Zelensky promet au « Mal russe » un « nouveau Nuremberg »

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est engagé à vaincre le « Mal russe » et promis un « nouveau Nuremberg » à l’occasion du premier anniversaire du retrait russe de Boutcha, ville martyre devenue un symbole criant « des atrocités » imputées aux troupes de Moscou en treize mois d’offensive meurtrière.

  • 22 h 05 : la Russie a « laissé faire, voire encouragé » les crimes de guerre, dénonce Emmanuel Macron

Le président français, Emmanuel Macron, a accusé la Russie d’avoir « laissé faire, voire encouragé » les crimes de guerre « avec pour objectif clair de soumettre la nation ukrainienne par la violence ».

  • 22 h 02  : en Russie, une nouvelle doctrine de politique étrangère

Le président russe, Vladimir Poutine, a signé vendredi un décret validant une nouvelle doctrine de politique étrangère, désignant l’Occident comme une « menace existentielle » dont Moscou doit combattre la « domination ». Dans un document de plus de quarante pages, la Russie se pose en rempart du monde russophone face aux Occidentaux, accusés de vouloir l' »affaiblir par tous les moyens ».

Reuters

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