Sans surprise, la rencontre entre Élisabeth Borne et l’intersyndicale, ce mercredi 5 avril, n’a pas permis de débloquer la situation. La Première ministre française refuse de retirer la réforme des retraites, et les syndicats continuent leur mobilisation. Le rapport de force continue, en attendant l’avis du Conseil constitutionnel.
A posteriori, dans la majorité, on relativise l’enjeu de la rencontre entre la Première ministre et l’intersyndicale. Il n’y avait pas grand-chose à en attendre, du coup, on ne peut pas vraiment parler d’échec.
Un député se réjouit presque en expliquant que « ça aurait pu être pire ». La rencontre a le mérite d’avoir eu lieu, même si chacun est resté sur ses positions, et elle n’avait pas vraiment d’autre ambition que celle de l’affichage d’une main tendue.
Car le temps est suspendu jusqu’au 14 avril, date à laquelle le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la réforme des retraites. C’est l’échéance que tout le monde attend et avant laquelle ni le gouvernement, ni les syndicats n’ont intérêt à bouger, chacun espérant que les « sages » amèneront de l’eau à son moulin.
Un délai qui permet au gouvernement d’observer « l’évolution de la grogne sociale », « si ça se calme et que le Conseil constitutionnel valide le texte, on passe à l’étape d’après », explique un ministre.
Une stratégie d’attente, de « pourrissement », disent les syndicats, qui veulent maintenir le rapport de force dans la rue, avec une nouvelle journée de mobilisation dont l’ampleur sera déterminante pour la suite.
RFI