L’ALERTE DE LA BANQUE MONDIALE

Dans un rapport publié mercredi 5 avril, la Banque mondiale a analysé la croissance économique des pays africains. Selon l’institution financière, les gouvernements africains doivent mettre sur pied des solutions au plus vite pour lutter contre une économie « tirée vers le bas » par de nombreux facteurs, sous peine de faire face à un phénomène de pauvreté de plus en plus répandu et extrême.

Selon les chiffres de la Banque mondiale, la croissance économique du continent africain a baissé, passant de 3,6% en 2022 à 3,1% en 2023. La faute selon l’organisation à « l’incertitude de l’économie mondiale, la sous-performance des plus grandes économies du continent, une inflation élevée et une forte décélération de la croissance de l’investissement ». L’Afrique paie ainsi les pots cassés du coup de mou économique mondial, alors qu’elle est déjà le continent le plus en difficulté sur ce point.

Ce n’est pourtant pas faute de ressources et de possibilités. Selon James Cust, économiste principal à la Banque mondiale, la décarbonisation du monde moderne est une aubaine pour l’Afrique. « Les métaux et les minéraux seront nécessaires en plus grandes quantités pour les technologies à faible teneur en carbone telles que les batteries ». Des ressources dont le continent africain ne manque pas et qui pourraient lui apporter une résurgence économique importante dans les années à venir.

Tout cela, cependant, ne sera possible qu’à condition que les décideurs des pays africains mettent en place des plans d’actions dans ce sens. « Si de bonnes politiques sont mises en place, ces ressources pourraient augmenter les recettes fiscales, accroître les opportunités pour les chaînes de valeur régionales qui créent de l’emploi, et accélérer la transformation économique », déclare James Crust.

Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique est du même avis. Selon lui « les décideurs politiques doivent redoubler d’efforts pour freiner l’inflation, stimuler la mobilisation des ressources intérieures et adopter des réformes favorables à la croissance, tout en continuant à aider les ménages les plus pauvres à faire face à l’augmentation du coût de la vie ». L’Afrique fait face à un défi économique de taille.

Mais, comme le précise la Banque mondiale, les possibilités ne manquent pas et « les gouvernements riches en ressources ont la possibilité de mieux tirer parti des ressources naturelles pour financer leurs programmes publics, diversifier leur économie et élargir l’accès à l’énergie » afin d’offrir un niveau de vie bien meilleure aux populations africaines.

emedia

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