Dans le cadre de Décennie internationale d’action « L’eau et le développement durable » Les Nations unies ont organisé en mars 2023 une grande conférence internationale sur l’eau, la première depuis 1977. Les défis liés à l’eau n’ont jamais été aussi importants : 2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, le manque d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement reste la première cause de mortalité dans le monde, et la situation a malheureusement tendance à s’aggraver.
Deuxième épisode sur trois de notre série spéciale De l’eau pour manger, s’il vous plait !
Mais un autre aspect ne doit pas être négligé : Aurons-nous assez d’eau pour… manger ? Car l’agriculture est de loin la première utilisatrice de l’eau douce et avec le dérèglement climatique, sécheresses et inondations vont se liguer avec les pollutions pour poser de nouveaux défis à l’agriculture, et donc l’alimentation mondiale. L’occasion de faire le point sur cette question complexe.
L’agriculture irriguée est de plus en plus menacée
De tout temps, les Hommes ont essayé de domestiquer l’eau pour pouvoir faire plus efficacement de l’agriculture et tout simplement bénéficier d’eau potable pendant l’été. Il reste encore des traces des aqueducs romains dans de nombreuses régions de France. Cet effort s’est considérablement accéléré au XXe siècle, siècle, où l’on a foré des puits, installé des canaux d’irrigation et construit plus de 60 000 gros barrages un peu partout sur le globe (dont carrément la moitié dans un seul pays, la Chine !).
Mais tous ces ouvrages hydrauliques ont une durée de vie limitée. Le barrage d’Assouan, en Égypte, ne durera pas autant que les pyramides bien sûr, car les barrages ont une fâcheuse tendance à se fissurer et s’ensabler ! On va donc devoir consacrer beaucoup d’énergie au XXIe siècle pour seulement réparer et maintenir les barrages du XXe siècle.
Ce sera autant d’investissements en moins pour créer de nouveaux barrages, lesquels seront globalement plus onéreux, puisque, sauf exceptions, tous les endroits les plus faciles ont déjà été traités. De plus, l’acceptabilité sociale de la construction des barrages n’est plus ce qu’elle était… En France, par exemple, on ne pourrait plus refaire des grands barrages, comme on l’a fait pendant les « 30 glorieuses », en raison de l’opposition de l’opinion publique.
À GAUCHE, LE BARRAGE PINE FLAT ET SON LAC, L’UN DES PLUS GRANDS RÉSERVOIRS DE CALIFORNIE. LONG DE 560 MÈTRES POUR 130 MÈTRES DE HAUT.
De plus, une bonne partie de ces barrages sont maintenant régulièrement à sec l’été, compte tenu des changements dans la pluviométrie ! Et les plus grands lacs, qui étaient de véritables mers intérieures, comme la mer d’Aral en Asie, et le lac Tchad en Afrique, sont en train de disparaître purement et simplement.
À GAUCHE, LE BARRAGE DE ROSELEND EN SAVOIE.
LES 3E ET 4E PLUS GRANDES RÉSERVES D’EAU DOUCE DU MONDE, LE LAC TCHAD ET LA MER D’ARAL, SONT EN TRAIN DE DISPARAÎTRE, PAR UNE CONJUGAISON DE LA BAISSE DU NIVEAU DES FLEUVES QUI LES APPROVISIONNAIENT ET DE L’AUGMENTATION DES PRÉLÈVEMENTS POUR L’IRRIGATION.
Les États-Unis, eux-mêmes, s’apprêtent à connaître une pénurie d’eau inédite dans leur histoire. Elle pourrait bouleverser l’industrie, l’agriculture, toute l’économie et jusqu’à la culture de ce pays où la consommation à l’excès fait figure de mode de vie. L’ouest nord-américain souffre de sécheresse chronique, ses nappes phréatiques s’épuisent et les rivières sont de plus en plus polluées. Le fleuve Arkansas, par exemple, est souvent totalement à sec l’été sur 1 200 kilomètres de longueur.
LE LAC MEAD, LA PLUS GRANDE RÉSERVE D’EAU DES ÉTATS-UNIS S’EST CONSIDÉRABLEMENT ASSÉCHÉ ENTRE 2020 ET 2022.
EN FRANCE, LE LAC DE SERRE-PONÇON ÉTAIT LUI AUSSI À UN NIVEAU TRÈS BAS À L’ÉTÉ 2022.
Le même phénomène se produit pour les puits qui pompent dans les nappes phréatiques. On avait souvent l’impression que ces dernières étaient éternelles, ce qui est de plus en plus démenti par les faits : nombre d’entre elles sont historiques et en été, étaient approvisionnées il y a des centaines ou des milliers d’années, lorsque la pluie était plus abondante. À force de puiser dedans, elles s’épuisent purement et simplement.
L’AQUIFÈRE FOSSILE DE L’OGALLALA, SOUS LES GRANDES PLAINES DU SUD DES ÉTATS-UNIS, FOURNIT À LUI SEUL, À PARTIR DE 200 000 PUITS, LE CINQUIÈME DE L’EAU UTILISÉE POUR L’IRRIGATION DANS LE PAYS (3,3 MILLIONS HA DE TERRES) ET D’ÉNORMES PONCTIONS SONT OPÉRÉES PAR LES USINES ET LES GRANDES VILLES. RÉSULTAT : CETTE RÉSERVE A NON SEULEMENT DIMINUÉ DE 50 % MAIS, DE PLUS, CERTAINES PARTIES EN SONT IRRÉMÉDIABLEMENT POLLUÉES PAR LES PRODUITS TOXIQUES AGROCHIMIQUES ET INDUSTRIELS.
C’est ainsi que le niveau de l’aquifère en dessous du bassin du Gange a déjà baissé de 60 mètres. Ceux d’Islamabad au Pakistan, d’Hebei en Chine, de Guanajuato au Mexique, de Chanaran en Iran baissent de 2 à 3 mètres par an. Celui du « Grès nubien » en Afrique du Nord ne se reconstitue plus du tout, faute de pluies. Même en France, l’aquifère des « Sables vert albien », en Ile-de-France, a mis 30 000 ans à se constituer.
Les glaciers des Pyrénées achèvent leur disparition, en conséquence, l’irrigation dans le sud-ouest de la France sera forcément très réduite lorsqu’il n’y a plus d’eau dans la Garonne ou l’Adour l’été. Le même phénomène de fonte accélérée des glaciers s’observe dans les Alpes, ce qui menace directement les systèmes d’irrigation des serres et vergers du sud-est de la France et des rizières du nord-est de l’Italie.
Pénuries et excès d’eau vont malheureusement s’aggraver, et provoquer migrations et guerres
Avec le dérèglement climatique, il va y avoir de plus en plus de sécheresses dans certaines régions du monde et de plus en plus d’inondations dans d’autres. Dans les deux cas, cela va affecter fortement les capacités agricoles et donc la nourriture de la population.
Observons le Sahel et le Sahara. Les agronomes estiment qu’à moins de 300 millimètres de pluie par an (soit deux à trois fois moins que ce qui tombe en France) et dans un pays très chaud, il est totalement exclu de faire pousser quoi que ce soit. Or, dans les dernières décennies, cette limite a avancé de 200 kilomètres vers le Sud.
Les populations d’éleveurs nomades qui habitaient dans cette région ont eux aussi donc migré vers le sud. Ils ont déforesté pour pouvoir faire la cuisine, et leurs chèvres ont mangé le peu de végétation qu’il y avait. Ces deux phénomènes ont fait avancer le désert de 200 kilomètres supplémentaires. Autrement dit, le Sahara a gagné 400 kilomètres de hauteur sur 5 500 kilomètres de longueur, soit 4 fois la superficie de la France.
Les populations concernées ont alors migré un peu plus. 100 millions de personnes sont dorénavant en contact et en conflit direct pour l’eau et la nourriture… et logiquement, les pays concernés se trouvent en état de guerre chronique, l’extrémisme politique y règne (Al Qaïda, Boko Haram, etc.), et nombre de jeunes tentent désespérément d’émigrer vers des cieux plus cléments, en particulier en Europe.
LE SAHARA A GAGNÉ 400 KILOMÈTRES DE HAUTEUR SUR 5 500 KILOMÈTRES DE LONGUEUR, SOIT 4 FOIS LA SUPERFICIE DE LA FRANCE. © BRUNO PARMENTIER
LE SAHARA NE CESSE DE S’AGRANDIR, AU DÉTRIMENT DU SAHEL, UNE RÉGION IMMENSE, OÙ LA SOIF MÈNE DIRECTEMENT À LA GUERRE. WIKITRAVEL
LE PROJET DE « GRANDE MURAILLE VERTE », UNE BANDE BOISÉE DE 7 100 KILOMÈTRES DE LONG QUI DEVAIT CONTENIR L’AVANCÉE DU DÉSERT NE SE RÉALISE MALHEUREUSEMENT PAS, FAUTE DE FINANCEMENTS, ET SURTOUT PARCE QUE LA QUASI-TOTALITÉ DES RÉGIONS CONCERNÉES SONT CHRONIQUEMENT EN GUERRE.
À l’inverse, observons le Bangladesh, un pays surpeuplé de 170 millions d’habitants, qui accueille en plus dorénavant de nombreux réfugiés de Birmanie. Un tiers de sa superficie est composé de l’immense delta conjugué du Gange et du Brahmapoutre. Avec l’augmentation du niveau de la mer conjuguée avec la fonte accélérée des glaciers de l’Himalaya, il est très probable que ce tiers centre sud du pays va purement et simplement être englouti (il est déjà très régulièrement soumis à des inondations aussi gigantesques que meurtrières).
Les réfugiés climatiques vont se compter par dizaines de millions, et les autres habitants auront le plus grand mal à se procurer de la nourriture, très majoritairement importée naturellement. Ce sera en 2050 le grand pays le plus densément peuplé au monde, avec plus de 1 400 habitants au Km2 (contre 106 actuellement en France)…
À MOINS DE RÉALISER DE GIGANTESQUES DIGUES FORT COÛTEUSES, SUR LE MODÈLE DE CELLES DES PAYS-BAS, LES RÉFUGIÉS CLIMATIQUES DU BANGLADESH SE COMPTERONT EN DIZAINES DE MILLIONS, QUAND IL AURA FALLU ABANDONNER LE TIERS DE CE PAYS TRÈS DENSÉMENT PEUPLÉ.
Notons que cette menace concerne de nombreux fleuves à travers le monde, par exemple, les deltas surpeuplés du Mékong au Vietnam (qui est le grenier à riz du pays), de l’Irrawaddy en Birmanie, de l’Indus au Pakistan, ou du Yangtsé en Chine (ce qui a provoqué la construction du plus grand barrage du monde, celui des Trois-Gorges). Ou, plus près de chez nous, celui du celui du Nil en Égypte. Des catastrophes nettement plus importantes que celle qui menacera également la Camargue en France !
UNE DOUZAINE DE GRANDS DELTAS SURPEUPLÉS ET TRÈS AGRICOLES SONT DORÉNAVANT MENACÉS EN ASIE À CAUSE LA MONTÉE DES EAUX DE LA MER.
Les guerres pour l’eau ne datent pas d’aujourd’hui ! Il y a 4 500 ans, une guerre a opposé deux cités mésopotamiennes qui se disputaient les eaux du Tigre et de l’Euphrate. En 1503, Léonard de Vinci conspirait avec Machiavel pour détourner le cours de la rivière Arno en l’éloignant de Pise, qui était alors en guerre avec Florence. Mais elles risquent de se généraliser avec le dérèglement climatique, alors même que 269 rivières et fleuves importants sont partagés par deux pays au moins.
Les crises sont en premier lieu locales et de pur voisinage, confrontant des familles, des voisins, des villages, des communautés et portant sur des litiges variés : la connaissance, le contrôle et l’entretien des sources ; la régulation de la pression dans les conduites d’eau potables entre les parties hautes et basses d’un village ; le forage de puits profonds ayant pour effet d’assécher les nappes phréatiques plus superficielles ; le maintien d’un courant d’eau suffisant jusqu’au bout des canalettes d’irrigation ; la contamination des mares par les animaux ; le mauvais entretien des digues, ou plus récemment en France l’opportunité d’implanter un mini barrage à Sivens ou des « bassines » en Poitou Charentes, etc. Ces conflits empoisonnent littéralement la vie des gens, deviennent de plus en plus violents, provoquent une perte de confiance dans les autorités responsables, une absence de coopération et de communication entre les populations et un découragement peu propice au développement.
Mais les conflits peuvent aussi être de portée plus large, régionale ou nationale : usage abusif de nappes phréatiques partagées par plusieurs pays, prélèvements d’eau en amont d’un fleuve international, au détriment des pays de l’aval, détournement d’un fleuve international, obstruction faite à l’infiltration des eaux d’un fleuve international vers une nappe phréatique commune, etc., ce qui peut mener à des guerres ouvertes. D’ores et déjà, l’Office international de l’eau a répertorié 1 800 litiges liés à l’eau, dont au moins 30 pourraient dégénérer en conflits armés. Actuellement, la Planète compte plus de réfugiés pour cause de sécheresse et de pénurie d’eau que pour cause de guerres.
Citons quelques exemples extraits de mon ouvrage Nourrir l’humanité.
Les tiraillements entre la Turquie, la Syrie et l’Irak autour du Tigre et de l’Euphrate ont une nette tendance à s’aggraver. « Dieu nous a donné l’eau, il vous a donné le pétrole », disent les Turcs à leurs voisins, espérant que le temps leur donnera l’avantage décisif.
L’approvisionnement d’Israël est clairement l’une des clés des conflits du Moyen-Orient. Les territoires occupés de Cisjordanie et du Golan concentrent une bonne partie des sources d’eau du pays et les colons jouent ouvertement de cet avantage qu’ils ne sont pas prêts d’abandonner. 87 % de l’eau collectée dans les zones transfrontalières sont accaparés par Israël, alors que les Palestiniens n’ont pas le droit de creuser des puits profonds et paient l’eau plus cher que les Israéliens. Ils sont maintenant obligés de démonter certaines de leurs serres, faute d’eau pour les maintenir en activité.
POUR POUVOIR LITTÉRALEMENT FAIRE FLEURIR LE DÉSERT, ISRAËL S’EST APPROPRIÉ LA MAJEURE PARTIE DE LA RARE EAU DISPONIBLE DANS LA RÉGION.
L’Égypte, qui est entièrement tributaire du Nil pour ses ressources hydriques, doit néanmoins le partager avec les dix autres États du bassin de ce fleuve.
L’Éthiopie, où le Nil Bleu prend sa source, qui fournit 86 % des débits et n’utilise que 0,3 % de l’eau, prévoit la construction de 36 barrages. Le Soudan, le Kenya ou l’Ouganda souhaitent également prélever leur part. « L’Initiative du bassin du Nil », un accord de régulation qui, depuis 1929, lie 9 pays riverains, subit de nombreux tiraillements, menant parfois à des menaces de guerre…
LES BARRAGES HYDROÉLECTRIQUES SE MULTIPLIENT SUR LE NIL, PROVOQUANT DE NOMBREUX CONFLITS ENTRE LES PAYS AMONT ET AVAL.
En Afrique subsaharienne, les conflits peuvent naître partout : entre pays riverains du lac Tchad (ancienne 3e réserve d’eau douce du monde, en voie de disparition pure et simple), entre la Libye et le Tchad ou entre l’Éthiopie et la Somalie, mais aussi plus au Sud, entre l’Afrique du Sud et ses voisins, la Namibie ou le Lesotho. De même concernant les eaux du fleuve Sénégal, à répartir entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, qui en ont chacun bien besoin.
En Asie, depuis la chute de l’Empire soviétique, les tensions entre l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kazakhstan autour des fleuves Amou-Daria et Syr-Daria sont très fortes. Les mers Caspienne et d’Aral sont dans un état extrêmement préoccupant.
L’Inde partage ses fleuves principaux avec tous ses voisins : le Gange avec le Bangladesh, l’Indus avec le Pakistan, le Brahmapoutre avec la Chine, le Tibet et le Bangladesh. Dans cette région, la plus peuplée du monde, les possibilités d’embrasement sont innombrables. Quelques exemples donnent la mesure des enjeux et des risques en Asie.
- Inde-Pakistan : les vingt projets de barrages sur la seule rivière Chenab, affluent de l’Indus, inquiètent le Pakistan, dont la capitale Islamabad et la ville voisine Rawalpindi manquent déjà d’eau.
- Inde-Népal : les projets pharaoniques de New Delhi, qui consistent à transporter l’eau en excès au nord vers les rivières du sud – tentant ainsi de diminuer les inondations au moyen d’un réseau de 10 000 kilomètres de canaux – inquiètent fortement les Népalais. Dans le même temps, l’Inde accuse son voisin de n’avoir pas assez de réservoirs et de relâcher trop d’eau en période critique, provoquant sur son territoire des inondations meurtrières.
- Inde-Bangladesh : ces deux pays n’ont signé qu’un traité concernant le Gange, alors qu’ils ont 54 rivières en partage. Le seul projet de construction d’un gros barrage indien sur le Barak, 100 kilomètres avant leur frontière commune, fait redouter à Dacca l’assèchement de deux de ses rivières.
- Inde-Chine : New Delhi a dû, sous la menace, déplacer le site d’un projet de barrage en Uttar Pradesh qui mécontentait la Chine, tandis que Pékin a des projets de détournement vers le sud des eaux du Brahmapoutre qui irritent l’Inde.
- Chine-Vietnam : les projets de barrages chinois et laotiens sur le Mékong mécontentent vivement le Vietnam, qui a absolument besoin de ce fleuve pour l’irrigation du riz cultivé dans son delta, indisposant aussi le Cambodge et la Thaïlande.
LES EAUX DU MÉKONG PERMETTENT DE NOURRIR DES CENTAINES DE MILLIONS DE PERSONNES, DE LA CHINE AU VIETNAM, ELLES SONT EXTRÊMEMENT CONVOITÉES ET, ENTRE RÉALISATIONS ET PROJETS, ON PEUT DÉNOMBRER UNE VINGTAINE DE BARRAGES.
En Amérique latine, la zone de frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay accueillent la troisième réserve souterraine d’eau douce du monde, l’aquifère Guarani, situé entre les bassins des fleuves Paraná, Uruguay et Paraguay.
La superficie de cette nappe dépasse les superficies réunies de l’Espagne, de la France et du Portugal. Elle pourrait alimenter en eau plus de 300 millions de personnes et son contrôle devient vital.
Les États-Unis lorgnent maintenant vers leur grand voisin du nord, le Canada, qui possède l’une des plus grandes réserves mondiales d’eau douce. Les projets les plus fous ont été imaginés pour transporter des centaines de milliards de mètres cubes d’eau sur des centaines, voire des milliers de kilomètres vers le sud-ouest asséché des États-Unis. Pour le moment, le Canada a refusé de vendre son eau douce, mais ce dossier peut à tout moment refaire surface.
FUTURA