FRANÇOIS RUFFIN REPROCHE À EMMANUEL MACRON DE VOULOIR « BRISER LE PAYS » AVEC LA RÉFORME DES RETRAITES

Le député de la France insoumise a estimé sur BFMTV que le président de la République est en train de « conduire à la division » un pays « qui est déjà blessé ».

« Ce qu’il fait par orgueil, pour son ego, ce qu’il fait parce qu’il est atteint d’une forme d’hubris, fait qu’il est en train de briser le pays ». François Ruffin était l’invité de BFMTV ce jeudi soir à la suite de la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Selon le député LFI, le président de la République est en train de « conduire à la division dans un pays qui est déjà blessé: on sort de deux années de crise Covid avec des gens qui sont ulcérés, qui sont fatigués. On a la guerre en Ukraine derrière, on a les factures d’énergie qui explosent. On a les salaires qui ne suivent pas l’inflation… »

« Faire cette réforme des retraites aujourd’hui pour le pays est une folie », a insisté François Ruffin sur notre antenne.

« Si on veut être à la hauteur de ce qu’il se passe aujourd’hui, on doit prendre des décisions qui doivent viser l’apaisement de ce pays », a ajouté le député de la Somme.

« On a une crise sociale et politique et on n’a qu’une réponse policière »

Interrogé sur les violences lors des manifestations contre la réforme, François Ruffin a affirmé qu’il refusait « toute violence, d’où qu’elle vienne ». Cependant, selon le député, « on a une crise sociale et politique et on n’a qu’une réponse policière ».

François Ruffin n’est pas le premier à parler de « crise » en France à cause de la réforme des retraites. Après une réunion avec l’intersyndicale qui a tourné court mercredi matin à Matignon, le patron de la CFDT Laurent Berger critiquait la « crise démocratique » dans laquelle le président plongeait la France.

« Si les gens ne voulaient pas des 64 ans, ce n’était pas le président qu’il fallait mettre en tête au premier tour », avait alors fait savoir à BFMTV l’entourage du chef de l’État. Invité mercredi soir de BFMTV, Laurent Berger avait alors appelé le chef de l’État à « garder ses nerfs ».
BMFTV

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