L’avalanche en Haute-Savoie a fait six morts

La coulée de neige survenue dimanche sur le glacier d’Armancette, au-dessus des Contamines-Montjoie, a tué six personnes. Les victimes ont été identifiées.

Une avalanche mortelle s’est produite, ce dimanche 9 avril, au glacier d’Armancette, dans la petite commune des Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie. Lundi, le peloton de gendarmerie de haute montagne ainsi que la première adjointe au maire ont confirmé la mort d’une nouvelle personne, et le parquet de Bonneville a annoncé le décès d’une nouvelle victime, un homme, selon France 3, faisant monter le bilan à six décès et sept personnes blessées.C’est le bilan définitif, et les recherches sont terminées.

Parmi les victimes, deux sont des guides originaires de Saint-Gervais et des Contamines, qui travaillaient pour la Compagnie des guides de Saint-Gervais. « Une femme de 39 ans » avait été retrouvée plus tôt dans la journée, selon la procureure Karline Bouisset. La sixième victime pourrait être son conjoint, qui manquait également à l’appel. Ce bilan fait de l’avalanche l’une des plus meurtrières de ces dernières années. Toujours selon la procureure, toutes les personnes portées disparues ont été retrouvées.

La coulée impressionnante de neige est survenue dimanche matin sur le glacier d’Armancette, sur les hauteurs des Contamines-Montjoie, et a surpris des skieurs. Elle avait un « dénivelé de 1 600 m » et « une largeur de 500 m », selon la préfecture de Haute-Savoie. « De nombreuses auditions et investigations sont en cours. L’IRCGN est sur place pour effectuer une modélisation de l’avalanche. Un expert en avalanches a été sollicité par le procureur de la République pour réaliser une expertise », indique le parquet de Bonneville.

Aucune alerte n’avait été donnée
Les victimes étaient en randonnée sur le massif, mais à ce stade, il n’est pas possible de déterminer si elles faisaient partie d’une même cordée ou de cordées distinctes. Ce glacier est « relativement prisé à cette époque des randonneurs confirmés, qui grimpent à pied à son sommet, à 3 600 mètres, avant de le descendre en ski de randonnée, à 1 100 mètres, jusqu’au village des Contamines. En été, c’est un secteur de randonnée pédestre en haute montagne », a expliqué François Barbier, le maire de la commune, avant d’indiquer que les conditions étaient « bonnes ».

Aucune alerte avalanche n’avait été émise par Météo-France, a également indiqué la préfecture, mais la chaleur et le vent ont pu la provoquer. Emmanuel Macron a exprimé ses « pensées » aux « victimes » sur Twitter. Il a ensuite salué les forces de secours : « Nos pensées les accompagnent, elles aussi. »

Le 25 décembre 2014, deux frères alpinistes confirmés, âgés d’une vingtaine d’années, avaient déjà perdu la vie sur ce même glacier.

AFP

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