Les Etats-Unis ont formellement accepté mardi l’accord conclu en juin sous la bannière de l’OMC qui bannit les subventions à la pêche susceptibles de menacer les stocks mondiaux de poissons, ont indiqué des sources concordantes.
Pour que cet accord entre en vigueur, deux tiers des 164 Etats membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) doivent l’avoir formellement adopté en déposant un « instrument d’acceptation” auprès de l’organisation basée à Genève.
Washington est ainsi devenu le premier Etat majeur de la pêche mondiale à accomplir cette démarche. Jusqu’à présent seuls Singapour, la Suisse et les Seychelles avaient notifié leur acceptation formelle de cet accord arraché après des années de tractations.
« Ce geste fort de soutien des Etats-Unis au travail de l’OMC vers la soutenabilité des océans reflète la détermination de plus en forte des Etats membres pour faire en sorte que cet accord charnière entre en vigueur », a affirmé Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice de l’organisation.
Après plus deux décennies de négociations, un accord avait été conclu en juin entre les pays membres de l’OMC pour interdire les subventions qui encouragent la surpêche et menacent les stocks mondiaux de poissons.
Des concessions avaient toutefois dû être consenties. L’accord interdit ainsi les aides publiques qui contribuent à la surpêche de certains poissons et pas à la surpêche en général.
Après l’acceptation formelle des Etats-Unis, la représentante américaine au Commerce extérieure (USTR) Katherine Tai a indiqué que son pays était fier d’avoir approuvé le « premier accord commercial multilatéral accordant une place centrale à la durabilité environnementale ».
« Cela aidera à améliorer les vies des pêcheurs et travailleurs aux Etats-Unis et ailleurs et nous avons hâte de travailler à partir de cet accord avec d’autres membres de l’OMC », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Les Etats membres de l’OMC continuent de négocier sur des sujets qui avaient été laissés en suspens lors de la conclusion de l’accord avec l’objectif d’ajouter des clauses supplémentaires lors de la prochaine conférence ministérielle de l’OMC en février 2024 aux Emirats arabes unis.
AFP