Pollution de l’air : les Franciliens respirent un peu mieux mais leur santé reste menacée, selon Airparif

Le nombre de jours de pollution en 2022 n’a jamais été aussi bas, avec 10 jours contre 11 en 2021. Mais plusieurs résultats sont à nuancer.

La qualité de l’air en Ile-de-France s’est légèrement améliorée en 2022, mais les niveaux de pollution observés sont encore loin de respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé le 13 avril Airparif.

Une réglementation française en dessous des préconisations de l’OMS

La pollution de l’air est à l’origine de pathologies chroniques graves, comme les maladies cardiovasculaires et respiratoires et certains cancers. L’Observatoire régional de la santé en IDF et Airparif estiment à 7.900 le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air et donc évitables si l’on prenait les mesures adéquates, chaque année dans la région. Un chiffre inchangé par rapport à l’an dernier.

Au rayon des bonnes nouvelles, le nombre de jours de pollution en 2022 n’a jamais été aussi bas, avec 10 jours (11 en 2021). Un bémol toutefois : les particules fines (PM 2,5) ne sont pas intégrées dans le seuil de déclenchement de ces alertes, souligne Airparif. Autre point positif, les niveaux d’azote et de particules (PM 10) « continuent de baisser« , poursuivant leur « amélioration entamée depuis deux décennies« . Mais tout cela est à nuancer, souligne Airparif, rappelant que la réglementation française reste toujours très en dessous des préconisations de l’OMS, révisées en 2021.

L’ozone de basse altitude reste particulièrement problématique

Ainsi, si l’on prend ces dernières, « près de 90% des Franciliens » ont en fait été l’an dernier exposés à un dépassement des seuils pour les PM 10 et la « totalité » d’entre eux l’a également été pour les PM 2,5. Par ailleurs pour le dioxyde d’azote, 40.000 Franciliens restent toujours exposés à un air dont les concentrations dépassent la valeur limite imposée, fixées en France à 40 microgrammes/m3 en moyenne annuelle (10 microgrammes/m3 pour l’OMS).

Mais le point noir en Ile-de-France reste l’ozone de basse altitude, polluant de l’air et gaz à effet de serre qui se forme par combinaison d’autres polluants en présence d’une forte chaleur et d’un fort ensoleillement. Sa présence s’accroit avec le réchauffement climatique. Sa concentration ne présente aucune amélioration et aurait même tendance à progresser, l’objectif de qualité étant dépassé en tout point de la région en 2022, aussi bien au regard de la réglementation française (limite de 120 microgramme/m3 sur une période de 8 heures) que de celle de l’OMS (100 microgrammes/m3 sur 8 heures).

AFP

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