L’OGC Nice, dernier représentant français sur la scène européenne, n’a ramené qu’un match nul de Bâle (2-2), jeudi en quarts de finale aller de la Ligue Europa Conference, une prestation frustrante qu’il faudra gommer dans une semaine.
Le « Gym » n’était pas dans une forme olympique au St. Jakob-Park. Il repart de son voyage en Suisse avec des regrets, mais l’espoir toujours intact d’atteindre la demi-finale de la « petite » Coupe d’Europe.
Les Niçois, soutenus par quelque 1.800 supporters, auront l’appui de l’Allianz Arena jeudi prochain et ce ne sera sûrement pas de trop. La copie rendue à Bâle a été globalement limitée, avec des erreurs défensives plombantes et des combinaisons offensives trop rares.
Les fans rouge et noir ont vécu une soirée en forme de montagnes russes depuis leur parcage plein: la frustration d’un penalty concédé bêtement (24e), la joie d’un doublé rapproché de Terem Moffi (38e, 45e+1), puis la déception d’une égalisation évitable (71e) signée Zeki Amdouni.
Finalement, le résultat final reflète assez fidèlement la teneur d’un match que chaque équipe a dominé par séquences, sans jamais prendre le dessus sur l’autre.
« Avec un match nul à l’extérieur, on arrive à être déçus, ça prouve qu’on a des ambitions, que l’état d’esprit a changé », a commenté l’entraîneur Didier Digard. Les regrets viennent des buts encaissés, a-t-il reconnu, mais Nice « a été à la hauteur de l’événement ».
« On espérait mieux et on le fera devant notre public », a-t-il promis.
Une victoire jeudi prochain permettrait de retrouver de l’élan pour les Azuréens et offrirait au football français un peu de réconfort sur la scène continentale.
Retourné sublime de Moffi
La France craint en effet pour sa cinquième place à l’indice UEFA, celui qui détermine le nombre de places attribuées à chaque nation en Ligue des champions. Les Pays-Bas sont en embuscade pas loin, et la victoire du Feyenoord Rotterdam contre l’AS Rome jeudi en Ligue Europa (1-0) n’est pas de nature à rassurer.
A Bâle, les Niçois auraient même pu repartir avec une défaite dans les valises.
Heureusement, Kasper Schmeichel a veillé au grain à plusieurs reprises, en réussissant des arrêts salvateurs notamment en seconde période (67e, 90e).
Le héros du soir aurait pu s’appeler Moffi, mais le doublé de l’attaquant nigérian de 23 ans, en huit minutes avant la pause, n’a pas suffi.
Le deuxième but de l’ancien Lorientais, sublime, restera comme un chef d’oeuvre inachevé: passe entre les lignes de Khéphren Thuram, centre piqué de Gaëtan Laborde et retourné acrobatique du Nigérian, un modèle du genre.
Le N.9 a fêté sa merveille devant les supporters azuréens regroupés dans le parcage, venus avec des fumigènes, une banderole rouge et noir « Nissa Europa » et même des feux d’artifice, qu’ils ont tirés depuis la Barfüsserplatz dans l’après-midi.
Avant ce coup de génie, les Niçois ont joué à l’envers, comme engourdis par la froideur suisse, dépassés par des percées adverses au milieu de terrain et coupables d’erreurs défensives assez grossières.
Ils ont peiné face aux avancées de Dan Ndoye, un ancien de la maison. L’ailier suisse a provoqué deux cartons jaunes rapidement: d’abord pour Ayoub Amraoui (18e), ensuite pour Jean-Clair Todibo (24e), plus problématique car associé à un pénalty concédé.
Laborde a eu une balle de but au bout du pied, mais Marwin Hitz a repoussé la menace (76e).
Avant le retour, c’est balle au centre.
AFP