Le combat contre le fentanyl doit être mondial, comme la lutte contre le Covid-19, a insisté samedi l’ambassadeur des Etats-Unis au Mexique au sujet de cette drogue de synthèse qui tue des milliers d’Américains avec des composants chimiques venus de Chine via le Mexique.
« Le monde doit s’unir, il ne s’agit plus seulement du Mexique et des Etats-Unis. Les gouvernements d’Europe sont en train de voir ce qui se passe avec le fentanyl », a déclaré Ken Salazar à la presse.
L’homme de confiance du président Biden a qualifié d' »historique » la réunion bilatérale jeudi à Washington portant sur la lutte contre le trafic de drogue du Mexique vers les Etats-Unis, et le trafic d’armes en sens inverse.
A l’issue de cette réunion, les autorités américaines ont annoncé vendredi des sanctions contre des réseaux impliquant la Chine dans le trafic de fentanyl.
Deux entreprises chinoises, accusées de fournir au cartel des composés chimiques, sont ciblées par des sanctions du ministère du Trésor.
Le département de la Justice a également inculpé 28 personnes, dont quatre enfants du narcotrafiquant mexicain Joaquín « El Chapo » Guzmán, qui purge une peine de prison à vie dans une prison du Colorado.
Un des trois fils Guzmán, Ovidio, a été arrêté le 5 janvier au Mexique dans une opération qui a provoqué la mort de 29 personnes (10 militaires et 19 délinquants présumés). Les Etats-Unis ont demandé son extradition dès février.
D’autres personnes ont été arrêtées en Colombie, en Grèce, au Guatemala et aux Etats-Unis, a déclaré la directrice de l’agence américaine anti-drogue (DEA), Anne Milgram.
Le 6 avril, Pékin a nié l’existence d’un « trafic illégal de fentanyl entre la Chine et le Mexique ».
« Les Etats-Unis devraient faire face à leur propre problème et prendre des mesures pour (…) réduire la demande », avait déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.
Elle était interrogée sur une lettre du président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador à son homologue chinois Xi Jinping lui demandant de l’aide dans la lutte contre le trafic de fentanyl entre la Chine et le Mexique.
AFP