Ce dimanche matin, les Marseillais se sont réunis pour rendre hommage aux huit victimes de la rue de Tivoli, une semaine jour pour jour après l’effondrement de leur immeuble. Environ 200 personnes étaient réunies en silence, et avec beaucoup d’émotion, aux abords des lieux de l’explosion.
Huit morts et des tonnes de gravats. Une émotion encore palpable une semaine après le drame de la rue Tivoli à Marseille. Marseille se recueille en hommage aux victimes. Le collectif « Marseille en colère ! » notamment, a appelé les habitants à se réunir dans une rue voisine en fin de matinée. Environ 200 Marseillais sont rassemblés en silence à quelques mètres seulement du lieu de l’explosion.
« Marseille, c’est une grande famille »
Rassemblés pour un hommage très touchant aux victimes de la rue de Tivoli, ces Marseillais sont venus déposer des cierges, des mots d’encouragement, des dessins d’enfants qu’ils ont accrochés sur la barrière qui délimitent encore le périmètre de sécurité, à quelques mètres du trou béant de la rue de Tivoli. Irène est venue par solidarité avec les familles. Pour elle, il fallait être là aujourd’hui. « Marseille, c’est une grande famille. C’est vrai qu’il faut soutenir de près ou de loin toutes ces personnes. C’est vrai que c’est dramatique ce qui s’est passé. On se met à la place des familles et il n’y a pas de mots pour dire dans quel état nous sommes tous. C’est dramatique. C’est pesant. Il n’y a pas de mots pour dire tout ce qu’on peut ressentir. »
Cet élan presque familial, Annie le voit ressurgir à chaque moment difficile que traverse la ville. « Aujourd’hui, c’est Marseille qui est touchée. Chaque fois qu’il y a un événement comme ça, Marseille réagit », affirme-t-elle au micro d’Europe 1. Certains, comme André, viennent encore avec les marins pompiers récupérer quelques affaires dans leur appartement. Il le voit bien, la vie dans le quartier est presque suspendue. « Je pense qu’il y a un gros traumatisme. On voit beaucoup de voisins qui ne sont pas biens. Au départ, on a un peu de mal à réaliser qu’on est dans le feu de l’action. Puis, après, on se dit que ça tient à pas grand chose », constate André.
Le souvenir de la rue d’Aubagne
Une ambiance pesante dans ce quartier. L’air est plus lourd qu’ailleurs, aussi parce que ces effondrements ont ravivé le souvenir de la rue d’Aubagne, qui avait aussi fait huit morts. Ces deux effondrements n’ont rien à voir, mais les mêmes images ont été observées ici à Marseille.
Des centaines de personnes délogées, des immeubles vidés et surtout des immeubles détruits. La tristesse est fortement ressentie aujourd’hui, les Marseillais se sont donc réunis pour se souvenir de Marion, de Michael, Antonietta, Anna, Jacky, Nicole, Anne-Marie et Jacques.
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