Cinéma: «Alma Viva», une histoire de transmission familiale au cœur du Portugal rural

Alma Viva, premier long métrage de la réalisatrice franco-portugaise Cristèle Alves Meira, est sorti au cinéma mercredi 12 avril en France. Une fresque familiale le temps d’un été, dans un village des montagnes du nord-est du Portugal, où une petite fille de 9 ans venue de France passe ses vacances aux côtés de sa grand mère adorée. Une histoire de transmission teintée de superstitions.

Alma Viva est une fable burlesque et tragique, qui mêle western rural et chronique de vacances estivales. Salomé, 9 ans, passe l’été au sein de la maison de sa grand-mère chérie, une femme libre, que beaucoup considèrent comme une sorcière. Dans ce village reculé et écrasé de chaleur, tous les paysages, les personnages, les situations sont filmés à hauteur d’enfant.

La réalisatrice, Cristèle Alves Meira, a voulu ressusciter le Portugal de ses racines, pays des esprits et des croyances : « J’ai grandi dans une famille où les femmes croient au pouvoir des plantes, explique t-elle au micro d’Isabelle Chenu du service Culture. J’ai toujours vu ma grand-mère pratiquer des rituels un peu païens. Mais il y avait toujours ce lien avec les esprits. Petite, j’ai entendu plein d’histoires. Des guerres de voisinage pour des histoires de mauvais sort, ce genre de choses… »

Son film est un hommage aux origines vibrant de réalisme magique. Il y est question de deuil, de dispute familiale autour d’un cercueil, mais aussi de transmission : « C’est surtout un portrait de femmes de trois générations, des femmes qui s’émancipent d’un milieu, des petits villages dans les terres, les montagnes avec mentalités un peu plus archaïques… »

La réalisatrice raconte un lieu et un héritage, avec pour interprète principale sa propre fille, Lua Michel, et des acteurs non professionnels qui donnent au film beaucoup de vérité.

RFI

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