Un « Paris-Jardin » avec ombrières : les recommandations pour adapter la capitale aux canicules

Débitumer les rues de Paris, peindre certains toits en clair et ombrager les grandes places: une mission d’élus parisiens formule 85 recommandations pour adapter la capitale aux vagues de chaleur qui se multiplient et pourraient bientôt atteindre 50°C.

Selon les prévisions, « Paris pourrait connaître des vagues de chaleur en moyenne 34 jours par an d’ici 2080, contre 14 jours par an dans les années 2010 », et le nombre moyen de nuits tropicales pourrait passer de 5 à 35 par an, écrivent les élus dans un rapport que l’AFP a pu consulter mardi.

Achevée jeudi, la mission « Paris à 50°C » a donc voulu préparer la ville « à des changements majeurs dans la durée, la fréquence, l’intensité et le positionnement des canicules dans l’année ».

Selon les prévisions, Selon les prévisions, « Paris pourrait connaître des vagues de chaleur en moyenne 34 jours par an d’ici 2080, contre 14 jours par an dans les années 2010 »

Parmi les principales mesures proposées, il est recommandé de généraliser la « débitumisation des places de parking et de vélo », remplacées par du gazon ou des « pavés enherbés », et de végétaliser les « façades les plus exposées » à la chaleur avec « des plantes grimpantes à faible entretien, plantées en pleine terre ».

Les élus recommandent aussi « d’ombrager les grandes places et les avenues » avec « des pergolas et ombrières végétalisées », des arcades comme celles de la rue de Rivoli, voire « des ouvrages d’envergure sur certaines places fortement minéralisées, sur le modèle des parasols de Médine ou de l’ombrière du Vieux-Port de Marseille ».

Sur le bâti existant, la mission préconise le développement « des toits-terrasses collectifs » incluant des collecteurs d’eau, une végétalisation « résiliente » et une production d’énergie renouvelable.

Lorsque cela n’est pas possible, elle demande de peindre les toits « plats et non patrimoniaux » avec « un revêtement clair », et de renforcer l’isolation intérieure des bâtiments historiques, sur leurs derniers étages.

Alors que la baignade dans la Seine doit être rendue possible après les Jeux olympiques de 2024, les élus parisiens veulent voir ces lieux de rafraîchissement se multiplier, et même « expérimenter la baignade dans la partie souterraine du canal Saint-Martin ».

Ces élus de tous groupes demandent aussi de « préparer l’éventualité d’un dôme de chaleur à Paris » avec des « espaces refuges » pour y passer la nuit, comme des souterrains, parkings ou stations de métro désaffectées.

Ces recommandations pourront être intégrées à deux textes actuellement révisés par l’exécutif de gauche, le plan local d’urbanisme (PLU) et le Plan climat, qui doivent être présentés au conseil municipal en juin et juillet.

AFP

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