Dans les pages du Journal du Dimanche, ce 23 avril 2023, Nicola Sirkis a poussé un gros coup de gueule. Alors qu’il a choisi de plafonner les prix des places des concerts d’Indochine, il a dénoncé les abus de certains de ses collègues.
Nikola Sirkis, le leader du groupe Indochine, est un chanteur engagé. À plusieurs reprises, il est intervenu dans des établissements scolaires pour sensibiliser au fléau du harcèlement. « Ce que je retiens suite à cet échange, c’est qu’il y a encore beaucoup de blocages, il y a une prise de conscience, mais ça n’évolue pas assez, c’est encore tabou. Ça bouge du côté des élèves, des journalistes, mais le combat continue pour que ça devienne une cause nationale », avait-il déclaré à La Voix du Nord en octobre 2019.
Pendant la crise sanitaire liée au coronavirus, il avait réalisé un joli geste en réservant des places de concerts à ceux « qui ont travaillé » pendant le confinement, comme « les aides-soignants, les soignants, les caissiers, les éboueurs, les policiers, les pompiers ». Par ailleurs, il a depuis plusieurs années décidé de proposer des places de concert à des prix décents, de 50 euros en moyenne. Des tarifs bien moins élevés que d’autres chanteurs.
Nicola Sirkis s’insurge contre la hausse des prix des concerts
Dans le JDD, celui qui a perdu son frère Stéphane a évoqué cette décision « éthique, sociale, morale et même philosophique ». « La musique est pour nous un art du partage et de la communion. Nous avons toujours été vigilants sur le prix de nos places. Les seuls concerts où nous ne pouvons imposer nos tarifs sont ceux des festivals, mais nous vérifions à chaque fois qu’il n’y a pas d’abus », a-t-il expliqué. « Quand je vois les prix des billets de certains de mes ‘collègues’, je suis effectivement atterré.
Maintenant, nous vivons dans un système d’économie libérale, les producteurs et certains artistes veulent du profit. Pas moi, pas à n’importe quel prix. Il faut quand même rester digne », a-t-il dénoncé avant d’ajouter en toute franchise : « Ça me dégoûte ».
Pour lui, rien ne peut expliquer que le prix des places de concert s’envole à ce point, pas même la hausse du coût de l’énergie. « Aucun argument n’est pertinent sauf celui de vouloir gagner de l’argent », a asséné l’interprète de J’ai demandé à la lune. Il assure également qu’Indochine parvient à payer ses techniciens, malgré ce « choix éthique » qu’ils n’ont pas « à subir ». Une décision qui ne peut que ravir les fans du groupe.
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