Dans une interview télévisée, dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a rapporté que les services secrets turcs ont « neutralisé » le chef présumé de Daesh, Abou al-Hussein al-Qourachi. L’EI avait annoncé le 30 novembre la mort de son précédent chef, Abou al-Hassan al-Qourachi.
Le « chef présumé » de l’organisation État islamique, du nom de code Abou Hussein al-Qourachi, a été « neutralisé » samedi en Syrie lors d’une opération conduite par les services de renseignement turcs (MIT), a affirmé Recep Tayyip Erdogan lors d’une interview télévisée, dimanche 30 avril.
Le président turc a précisé que les services de renseignements suivaient « depuis longtemps » la trace du dirigeant du groupe État islamique, sans fournir davantage de détails sur les circonstances de l’opération.
L’organisation jihadiste avait fait part le 30 novembre de la mort de son précédent chef, Abou al-Hassan al-Qourachi. Celui-ci avait été tué, mi-octobre, par des rebelles dans le sud de la Syrie, selon le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom). Il avait été aussitôt remplacé par Abou Hussein al-Qourachi.
Malgré sa défaite territoriale, l’organisation État islamique mène toujours des attaques en Syrie. Au moins 41 personnes, dont 24 civils, ont été tuées le 16 avril dans le pays dans deux attaques attribuées au groupe jihadiste contre des ramasseurs de truffes des sables et des bergers.
Opération dans la région d’Afrine
Selon un correspondant de l’AFP dans le nord de la Syrie, les services de renseignement turcs et la police militaire locale soutenue par la Turquie avaient bouclé samedi une zone située près de la localité de Jindires, dans la région d’Afrine (Nord-Ouest). Cette ville est contrôlée par des groupes rebelles soutenus par Ankara.
D’après un habitant, les affrontements ont commencé près de Jindires dans la nuit de samedi à dimanche et ont duré environ une heure avant qu’une forte explosion retentisse. La zone a ensuite été encerclée par les forces de sécurité pour empêcher quiconque de s’en approcher.
D’autres habitants interrogés par l’AFP avaient indiqué qu’une opération avait visé une ferme abandonnée qui servait par le passé d’école islamique.
La Turquie déploie des troupes dans le nord de la Syrie depuis 2020 et contrôle des zones entières avec ses supplétifs syriens.
Reuters