Iran : saisie d’un pétrolier dans le détroit d’Ormuz par les Gardiens de la Révolution

La marine américaine a affirmé que l’Iran a intimidé ou attaqué 15 navires marchands au cours des deux dernières années dont deux en une semaine.

L’Iran a saisi ce mercredi un pétrolier battant pavillon du Panama alors qu’il transitait dans le détroit d’Ormuz, a annoncé la marine américaine en rappelant qu’il s’agit du deuxième incident du genre en une semaine.

L’incident a eu lieu dans une zone maritime hautement stratégique, voie de navigation quasi-exclusive pour connecter les pays pétroliers du Golfe aux marchés mondiaux.

Incidents multiples
Le navire Niovi, qui se dirigeait de Dubaï vers le port de Fujairah, aux Émirats arabes unis, a été pourchassé par une dizaine de bateaux du corps maritime des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, qui l’ont «forcé à faire demi-tour et à se diriger vers les eaux territoriales iraniennes», a indiqué la 5e flotte américaine, basée à Bahreïn, dans un communiqué.

L’agence de presse iranienne, Tasnim, a rapporté la saisie par la marine des Gardiens de la Révolution d’un «pétrolier étranger en infraction dans les eaux du détroit d’Ormuz». «Aucune information n’a encore été communiquée sur les raisons de la saisie», a-t-elle ajouté.

Le 27 avril, un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall et à destination des États-Unis avait été saisi dans le Golfe d’Oman par l’armée iranienne, selon laquelle le bâtiment avait tenté de fuir après une «collision» avec un navire iranien ayant fait des blessés.

Les incidents se sont multipliés dans cette zone maritime cruciale pour le transport mondial du pétrole depuis qu’en 2018, les États-Unis se sont retirés de l’accord international visant à geler le programme nucléaire iranien et réimposé des sanctions à la République islamique.

L’Iran a intimidé ou attaqué 15 navires marchands au cours des deux dernières années, a affirmé ce mercredi la marine américaine en dénonçant des actes «contraires au droit international». La marine a parlé encore de mesures «injustifiées» et «irresponsables» qui constituent une «menace pour la sécurité maritime et l’économie mondiale».

lefigaro

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