L’Institut Royal Elcano a publié les détails de son enquête menée sur les priorités de l’Espagne en matière de politique étrangère. Il s’avère que 37% des répondants considèrent le Maroc comme pays prioritaire sur lequel concentrer les efforts politiques.
En Espagne, deux autres pays comptent encore plus que les deux géants, en l’occurrence la Chine et les Etats-Unis. Pour les Espagnols, les pays sur lesquels la politique étrangère espagnole devrait se focaliser le plus sont le Maroc et l’Algérie, tandis que Pékin et Washington sont relégués à des positions inférieures, selon le dernier Baromètre de l’Institut royal Elcano (BRIE).
L’Amérique latine, ainsi que le Maroc et l’Algérie, sont les régions que les Espagnols considèrent comme prioritaires pour la politique étrangère espagnole, loin devant les États-Unis et la Chine, d’après les conclusions de l’enquête menée par Elcano entre le 14 février et le 8 mars 2023, auprès de plus de 1.000 personnes âgées de 18 à 80 ans et résidant dans les 17 communautés espagnoles et les deux enclaves, Melilla et Sebta.
Les deux pays sont perçus comme des « zones qui devraient recevoir plus d’attention« , en particulier dans un contexte des crises diplomatiques concernant la position de l’Espagne sur le Sahara et ses ramifications politiques, migratoires et énergétiques, ajoute la même source.
L’échantillon révèle que les Espagnols estiment que davantage d’efforts en matière de politique étrangère devraient être consacrés à Rabat et à Alger, soit 37 % des participants à l’enquête ont choisi le Maroc comme le premier choix des pays prioritaires de cette attention alors que 25 % ont élu l’Algérie comme second choix dans la région du Maghreb.
De plus, l’Amérique latine fait partie des régions et pays qui figurent dans cette enquête de l’Institut espagnol, en deuxième position, suivie des États-Unis et enfin de la Chine.
Selon le rapport, les jeunes sont les plus susceptibles d’accorder une attention politique prioritaire à la Chine et aux États-Unis, tandis que les plus de 65 ans ont tendance à s’intéresser davantage à l’Amérique latine.
Par ailleurs, le sexe, l’éducation et l’idéologie jouent également un rôle important quant aux choix des répondants. La droite et les personnes ayant un faible niveau d’éducation sont plus susceptibles de considérer les États-Unis comme une zone d’intérêt prioritaire pour la politique étrangère espagnole, tandis que les femmes et les personnes qui se considèrent de gauche sont plus susceptibles d’identifier le Maroc et l’Algérie comme des zones prioritaires.
D’un autre côté, le baromètre dévoile que les Espagnols font davantage confiance aux institutions gouvernementales et représentatives de l’Union européenne qu’aux institutions espagnoles. La Commission européenne et le Parlement européen reçoivent des notes (de confiance) supérieures à 5, respectivement 5,7 et 5,4, tandis que le gouvernement espagnol et le Congrès des députés sont en dessous de cette note, avec 4,8 et 4,4 comme scores.
hespress