Boire de l’eau glacée en été : quels sont les troubles occasionnés ?

Boire de l’eau glacée suscite une sensation de rafraîchissement instantanée quand la température extérieure est élevée. Mais l’eau glacée provoque aussi quelques désagréments. Douleurs dentaires, mauvaise digestion, sensibilisation aux infections ou effet « brain freeze », l’eau glacée, si elle désaltère, ne contribue pas pour autant à une meilleure hydratation de l’organisme.

Notre corps est composé de 60 % d’eau, il est donc nécessaire de boire beaucoup surtout en période estivale où les températures extérieures élevées favorisent la déshydratation. L’eau glacée, même si elle ne présente pas une véritable contre-indication, peut provoquer quelques désagréments et certaines personnes peuvent y être très sensibles.

Boire de l’eau glacée peut entraîner quelques tracas
L’eau glacée provoque, chez les personnes souffrant d’hypersensibilité dentaire, des élancements décrits comme des décharges électriques. Dans le cas d’un émail fragilisé ou de gencives rétractées, les terminaisons nerveuses situées à la jonction de la gencive et de la dent sont stimulées par le froid et envoient un signal douloureux.

D’autre part, et au cours d’un repas, l’ingestion d’un verre d’eau glacée en diminuant la température du bol alimentaire favorise la solidification des graisses et rend la digestion plus difficile.

Le froid entraîne de plus, la production de mucus par le corps qui utilise ce mécanisme pour réchauffer et humidifier l’air inspiré en hiver. L’ingestion d’eau glacée augmente cette production qui peut entraîner une sensibilisation aux infections oto-rhino-laryngologiques (ORL).

Maux de tête provoqués par l’eau glacée
L’effet « brain freeze », encore appelé céphalée du froid ou « gel du cerveau », est un mal de tête soudain et éphémère se caractérisant par des douleurs frontales ou temporales, de courte durée, induites par le passage d’un liquide ou d’un aliment froid au niveau du palais (Classification des Céphalées, Société Internationale des Céphalées). Mal connu des scientifiques, ce phénomène a été décrit dans les années 2000 au cours de l’ingestion rapide de crème glacée.

Certaines hypothèses ont été avancées pour expliquer les mécanismes physiopathologiques impliqués. La vasoconstriction des capillaires sanguins situés au niveau des sinus, suivie d’une dilatation, stimulerait des récepteurs qui enverraient des signaux au cerveau via le nerf trijumeau.

Par ailleurs, certaines recherches en biologie expérimentale semblent montrer un changement dans le flux vasculaire cérébral au cours du « brain freeze ». La bouche étant très vascularisée, l’ingestion rapide d’une boisson froide, en modifiant brutalement la température au niveau de la gorge à la jonction de l’artère carotide interne et de l’artère cérébrale, entraînerait ces changements.

futura

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