Niger : près de 1 400 membres de Boko Haram interceptés depuis mars

L’armée nigérienne a affirmé avoir intercepté depuis mars 1 397 membres présumés du groupe djihadiste Boko Haram et de leurs familles fuyant de « sanglants » combats avec son rival du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) au Nigeria voisin.

« Depuis un certain temps, les combats sanglants opposant l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest et Boko Haram ont obligé plusieurs familles de Boko Haram à quitter la forêt de Sambissa » au Nigeria « pour tenter de rejoindre le Niger », selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa (sud-est du Niger), consulté mercredi par l’AFP.

A ce jour, 1 397 personnes ont été interceptées, puis remises aux autorités militaires nigérianes, poursuit le bulletin.

Une grande partie d’entre elles (960), dont des femmes et des enfants, avaient été interpellées en mars par l’armée nigérienne qui avait également tué « une trentaine de terroristes » ayant refusé de se rendre.

Ces personnes vivent habituellement dans la forêt de Sambissa dans le nord-est du Nigeria et se rendent vers les îles nigériennes du lac Tchad pour fuir les combats avec leurs rivaux de l’Iswap.

Le bassin du lac Tchad, qui étire ses rives entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, est une vaste étendue d’eau et de marécages où Boko Haram et l’Iswap ont installé des repaires dans ses innombrables îlots.

Le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun ont mis en place en juillet 2015 la Force multinationale mixte (FMM), de 8 500 hommes, pour lutter contre les groupes armés djihadistes.

Dans la région de Diffa, théâtre des attaques de Boko Haram et de l’Iswap, depuis 2015, une accalmie est observée depuis le début de l’année, a affirmé une source sécuritaire à l’AFP.

En revanche, les mines continuent de faire des victimes. Mi-avril, sept soldats nigériens ont été tués et une dizaine blessés dans l’explosion de plusieurs engins explosifs improvisés (EEI).

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