Zelensky affirmait pourtant ce jeudi avoir «besoin d’un peu de temps pour préparer la contre-offensive ukrainienne d’ampleur.
Avancée des troupes ukrainiennes à Bakhmout, déclaration de Zelensky sur la contre-offensive, visite chinoise à Kiev, accord sur les céréales ukrainiennes,… Le Figaro fait le point sur la guerre en Ukraine ce vendredi 12 mai.
Kiev affirme avoir repris deux kilomètres à Bakhmout
Les forces de Kiev ont avancé de deux kilomètres autour de Bakhmout, l’épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine, a annoncé ce vendredi la vice-ministre ukrainienne de la Défense.
«L’ennemi a subi des pertes importantes en hommes. Nos forces de défense ont progressé de deux kilomètres près de Bakhmout», a affirmé Ganna Malyar dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. «Nous n’avons perdu aucune position dans Bakhmout cette semaine», a-t-elle ajouté. Ces déclarations interviennent après qu’un autre haut responsable militaire ukrainien a déclaré mercredi que les forces russes avaient reculé de certaines zones proches de Bakhmout suite à des contre-attaques des forces de Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assurait toutefois ce jeudi 11 mai dans un entretien à la BBC que son armée avait encore besoin de temps pour préparer une contre-offensive d’ampleur largement attendue contre les forces russes. «Avec (ce que nous avons) nous pouvons aller de l’avant et réussir. Mais nous perdrions beaucoup de monde. Je pense que c’est inacceptable. Donc nous devons attendre. Nous avons encore besoin d’un peu de temps supplémentaire», a déclaré Volodymyr Zelensky selon la BBC.
Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, a déclaré fin avril que «les préparatifs touchent à leur fin». «L’équipement a été promis, préparé et partiellement livré. Au sens large, nous sommes prêts», a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse. «Quand Dieu le voudra, (quand il y aura) la météo et la décision des commandants, on le fera». Mais il avait ajouté que les puissants chars Abrams promis par les États-Unis «n’auront pas le temps de participer à cette contre-offensive», leur livraison à l’Ukraine ne devant intervenir que fin 2023.
La Chine a indiqué ce vendredi qu’elle enverra à partir de lundi 15 mai un représentant spécial en Ukraine, en Russie et dans d’autres nations européennes afin d’y discuter d’un «règlement politique» de la guerre en Ukraine.
«À partir du 15 mai, l’ambassadeur Li Hui, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiatiques, se rendra en Ukraine, Pologne, France, Allemagne et Russie afin de s’entretenir avec chacune de ces parties d’un règlement politique de la crise ukrainienne», a indiqué devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Il s’agit du diplomate chinois au rang le plus élevé à se rendre en Ukraine depuis l’invasion à grande échelle du territoire ukrainien par les troupes russes fin février 2022.
La prolongation de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes est proche d’être conclue, a affirmé le ministre turc de la Défense Hulusi Akar selon un communiqué transmis vendredi par son ministère. «On se dirige vers la conclusion de la prolongation de l’accord sur les céréales», a affirmé Hulusi Akar lors d’un discours jeudi rendu public vendredi. La Turquie est parvenue depuis le début du conflit à maintenir des relations avec l’Ukraine et la Russie.
Ankara a été l’un des acteurs clés de la conclusion de l’accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet dernier pour 120 jours par l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie. L’accord a permis de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre et a été reconduit pour quatre mois. Il arrive à expiration le 18 mai et la Russie n’a pas donné son aval à un troisième renouvellement. Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient appelé conjointement mardi à la prolongation de l’accord, dénonçant le fait que la Russie continue d’user de la nourriture «comme d’une arme».
La Russie dénonce la non application d’un deuxième accord avec l’Ukraine pour permettre ses propres exportations de céréales et d’engrais. Moscou se plaint de ne pas pouvoir vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant notamment les secteurs financiers et logistiques. L’Ukraine est l’un des principaux producteurs de céréales au monde.
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