La Turquie, qui s’est massivement pressée aux urnes, est suspendue dans la nuit de dimanche à lundi à la bataille de chiffres engagée entre le président Recep Tayyip Erdogan, donné en légèrement en tête par les médias officiels, et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu qui revendique l’avantage. Un second tour de l’élection présidentielle se profile. Suivez le résultat des scrutins sur notre liveblog.
La Turquie va-t-elle mettre fin au règne de Recep Erdogan qui dirige le pays depuis 20 ans ? Un siècle après la fondation de la République, les Turcs se sont rendus aux urnes, dimanche 14 mai, pour élire un nouveau président et renouveler le Parlement. Le résultat de ces élections historiques s’avère déterminant pour l’avenir de ce pays, membre de l’Otan, et connaître l’orientation politique et économique de cet État de 85 millions d’habitants. Suivez sur notre liveblog les résultats de ces élections dont le score est annoncé serré.
Les quelque 200 000 bureaux de vote de Turquie ont fermé dimanche à 17 h locales (14 h GMT) après avoir accueilli sans incident notable depuis 8 h une foule d’électeurs, appelés à élire le treizième président de la République et à renouveler le Parlement.
Recep Tayyip Erdogan perdait dans la soirée l’avance dont le créditaient les médias officiels sur son rival Kemal Kiliçdaroglu, passant sous la barre des 50 %, selon l’agence étatique Anadolu.
Dans la nuit de dimanche à lundi, Recep Tayyip Erdogan a affirmé être « clairement en tête » de la présidentielle, mais s’est dit prêt à « respecter » un second tour s’il est nécessaire.
Arrivé à la mi-journée dans son bureau de vote d’Üsküdar, quartier conservateur sur la rive asiatique d’Istanbul, Recep Tayyip Erdogan a souhaité « un avenir profitable au pays et à la démocratie turque », soulignant « l’enthousiasme des électeurs » en particulier dans les zones affectées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50 000 morts. Apparu les traits fatigués, il n’a pas fait le moindre pronostic sur les résultats, attendus dans la soirée.
Peu auparavant, le principal candidat de l’opposition Kemal Kilicdaroglu, chef du CHP, a déposé son bulletin à Ankara. « La démocratie nous a manqué », a déclaré le social-démocrate tout sourire. « Vous verrez, le printemps va revenir dans ce pays, si Dieu le veut, et il durera pour toujours », a-t-il ajouté en reprenant un de ses slogans de campagne.
Au total, 64 millions d’électeurs sont inscrits. Pour être élu au premier tour, il faut recueillir plus de 50 % des voix. Si aucun candidat ne parvient à franchir cette barre, ils devront se départager lors d’un second tour le 28 mai.
france24