En France, en Haute-Garonne et en Occitanie, les écoles ont été invitées par la police à renseigner sur leur taux d’absentéisme le jour de l’Aïd El Fitr.
En Effet, une centaine d’établissements à Toulouse et à Montpelier et leurs environs ont été sommés d’indiquer le taux d’absentéisme de leurs élèves, la journée du 21 avril, qui correspond à la date de la fête musulmane de l’Aïd-el-Fitr marquant la fin du ramadan.
Cela est un fait qui se répète, selon la Dépêche du Midi qui a révélé l’histoire. En effet, le 11 mai, des établissements de l’Hérault ont reçu un mail similaire les appelant à renseigner «l’absentéisme scolaire au cours de la période du Ramadan ». Une demande que l’académie de Montpellier aurait appelé à ignorer. Toujours est-il que la question demeure : A quoi pourraient bien servir ces données, si ce n’est au « fichage » de citoyens de confession musulmane, qui plus est sont des enfants.
En Haute Garonne, deux agents d’un commissariat toulousain et d’autres dans le département de l’Hérault ont envoyé dernièrement un mail à une centaine d’établissements scolaires de Toulouse et de Montpelier et leurs environs, pour la plupart situés dans des zones d’éducation prioritaire. Il était écrit dans le mail « A la demande des services de renseignements et pour effectuer un bilan sur cette journée, nous vous sollicitons pour connaître le taux d’absentéisme du vendredi 21 avril».
Une demande pour le moins stupéfiante puisque le 21 avril correspond au jour de la fête musulmane de l’Aïd-el-Fitr en France. Les élèves absents visés seraient donc, tout simplement ceux de confession musulmane. Il est comme une impression en France que des valeurs se perdent et que l’islamophobie devient une norme qui risque de faire beaucoup de tort qui pourrait mal finir dans l’Hexagone.
Des professeurs invités par la policeà compter leurs élèves musulmans c’est du jamais vu dans un pays qui se prend pour être un champion de la laïcité. Cela dit, tant bien même que le courriel exigeait un « retour rapide », l’essentiel des établissements contactés n’auraient pas accédé à la demande, rassure le journal. Le directeur académique des services de l’Education ayant notamment conseillé de ne pas y répondre.
Par contre d’autres, d’un quartier populaire toulousain, auraient cependant cédé après avoir subi la pression d’une inspectrice de l’Education nationale. « Ce ciblage des familles musulmanes, en utilisant pour ce faire les services de l’Education nationale de surcroît, nous inquiète fortement», aurait rétorqué le rectorat de Toulouse, ajoutant qu’”en aucun cas nous ne menons des enquêtes de la sorte. Si quelqu’un a pris cette initiative, l’Education nationale n’y est absolument pas associée », précisant que « dès que les chefs d’établissements et directeurs d’écoles nous ont informés de cette requête, consigne a évidemment été donnée de ne pas y répondre ».
Certaines sources du journal précisent que les auteurs du mail auraient agi sur l’ordre du renseignement territorial. D’autres assurent que le ministère de l’Intérieur serait aux commandes. Ni l’un ni l’autre n’ont tenu à émettre le moindre commentaire.
Le ministère de l’Intérieur, via un communiqué de la Secrétaire d’État chargée de la citoyenneté, Sonia Backès, a reconnu que « le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer étudie régulièrement l’impact de certaines fêtes religieuses sur le fonctionnement des services publics, et notamment au sein de la sphère scolaire ».
Par ailleurs, pour illustrer cette islamophobie des autorités françaises, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement aux Etats-Unis à New York., s’est alarmé d’une «reprise » de la menace « terroriste islamiste » en Europe et a demandé au gouvernement américain de renforcer sa coopération antiterroriste, avant les Jeux olympiques de Paris en 2024.
« On est venu leur rappeler que pour les Européens, et pour la France, le risque premier est le terrorisme islamiste sunnite et que la collaboration antiterroriste entre services de renseignement est absolument indispensable », a -t-il souligné dans un entretien à l’AFP en ce même jour où ses services tentaient de soumettre les établissements à leur dictat.
Et « au moment où les Américains ont peut-être une vision plus nationale des contestations — suprémacisme blanc, fusillades à répétition, complotisme —, il ne faut pas qu’ils oublient ce qui apparaît en Europe comme la première menace, est le terrorisme sunnite », a ajouté Darmanin en s’entremêlant les pieds et la langue.
En France si pour certains et à juste titre, les musulmans sont discriminés et ne peuvent pas pratiquer leurs cultes en toute liberté, pour d’autres, cette religion impose ses rites à la société.
Aussi ces derniers que les autorités publiques encouragent à tout vent au demeurant, font des questions des libertés de cultes ou de laïcité ou même individuelles telles que le burkini, les piscines non mixtes, repas halal, mosquées, Ramadan et autres des polémiques à déclencher coûte que coûte.
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