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FILE PHOTO: Men pose with smartphones in front of displayed Whatsapp logo in this illustration September 14, 2017. REUTERS/Dado Ruvic/File Photo

La messagerie du groupe Meta déploie une nouvelle fonctionnalité permettant de modifier un message une fois que celui-ci a été envoyé, sans compromettre le chiffrement de bout en bout.

Le droit à l’erreur s’invite sur WhatsApp. La messagerie propriété de l’américain Meta (Facebook, Instagram) a annoncé lundi 22 mai une nouvelle fonctionnalité : la modification de message.

« Vous avez fait une erreur ? Vous avez changé d’avis ? Pas de problème », explique WhatsApp dans un communiqué. La nouveauté est en cours de déploiement pour les utilisateurs du monde entier, certains utilisateurs pouvant déjà en profiter. En France, elle sera progressivement rendue disponible au fil des semaines à venir.

La modification pourra se faire jusqu’à quinze minutes après l’envoi du message. Pour modifier un message dans le temps imparti, il suffira de laisser doigt longuement appuyé sur celui-ci et de sélectionner « Modifier » dans le menu pour accéder à la fonctionnalité. WhatsApp avertira les destinataires que le message a été corrigé.

En revanche, l’historique des modifications ne sera pas visible pour les interlocuteurs, une fonctionnalité pourtant disponible sur d’autres plates-formes du groupe Meta, telle que Facebook.

Avant WhatsApp, d’autres applications ont mis en place la modification de message, à l’instar d’iMessage, la messagerie d’Apple sur les iPhone, iPad et Mac ; ou encore de Twitter, avec la possibilité de modifier un tweet jusqu’à 30 minutes après publication pour un utilisateur abonné à Twitter Blue.

« Protégé par le chiffrement de bout en bout »
WhatsApp promet que cette fonctionnalité demeure protégée « par le chiffrement de bout en bout ». Depuis 2016, WhatsApp propose à ses utilisateurs le chiffrement de leurs messages : seuls l’expéditeur et le destinataire ont accès au contenu en clair des messages, sans possibilité pour un autre tiers d’accéder aux échanges.

Ce principe est remis en question par plusieurs pays européens, qui craignent que cette fonctionnalité ne soit devenue un obstacle dans la lutte contre la diffusion de contenus pédopornographiques. Ils réclament que la justice et la police puissent avoir un accès aux conversations numériques.

Pour les défenseurs des libertés numériques, comme la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ou l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), une exception créée pour les forces de l’ordre rendrait tous les utilisateurs vulnérables.

lemonde

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