Neuralink, la start-up d’Elon Musk, va tester ses implants cérébraux sur l’homme

La start-up Neuralink, dirigée par Elon Musk, a annoncé, jeudi 25 mai, avoir reçu le feu vert des autorités sanitaires américaines.

Elle a été autorisée à mettre en place un essai clinique pour tester ses implants cérébraux sur des humains.

Une nouvelle étape vers le développement d’une puce destinée à aider des personnes paralysées ou souffrant de maladies neurologiques.

Feu vert pour Elon Musk. Neuralink, la start-up de neurotechnologie dirigée par le patron de Tesla et SpaceX, a annoncé, jeudi 25 mai, avoir été autorisée par l’Agence américaine des médicaments (FDA) à tester ses implants cérébraux connectés sur l’homme. « Nous sommes ravis de partager que nous avons reçu l’approbation de la FDA pour lancer notre première étude clinique chez l’homme !

C’est un premier pas important qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes », a assuré sur Twitter la firme, précisant que « les recrutements pour les essais cliniques ne sont pas encore ouverts ».

Lancée discrètement en 2016, la société californienne, co-fondée par l’inventeur de l’Hyperloop, a pour ambition de concevoir des appareils connectés à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée. Ils doivent d’abord servir à aider des personnes paralysées ou souffrant de maladies neurologiques.

La start-up veut ensuite rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu’ils relèvent de la chirurgie élective (de confort) – des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d’une puissance informatique.

Des puces déjà implantées sur des animaux
Pour Elon Musk, ces puces, déjà testées sur l’animal, doivent permettre à l’humanité d’arriver à une « symbiose avec l’IA », selon ses mots prononcés en 2020. Le fondateur de X.AI, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle qui a vu le jour en 2023, craint que des systèmes d’IA ne dépassent les humains et ne prennent un jour le contrôle.

« Nous sommes désormais confiants sur le fait que l’appareil de Neuralink est prêt pour les humains, donc le calendrier dépend du processus d’approbation de la FDA », avait-il indiqué fin novembre 2022, un mois après le rachat de Twitter pour plus de 40 milliards de dollars.

Pour l’instant, des prototypes de la taille d’une petite pièce de monnaie ont été implantés dans le crâne d’animaux. Plusieurs singes sont ainsi capables de « jouer » à des jeux vidéo ou de « taper » des mots sur un écran, simplement en suivant des yeux le mouvement du curseur à l’écran. Pas assez concluant pour Elon Musk. Lors d’une réunion, rapportée par Bloomberg, il a exhorté ses employés à travailler plus vite.

« Nous serons tous morts avant que quoi que ce soit d’utile ne se produise », leur a-t-il dit. Ce qui a poussé, fin novembre, la start-up, basée à San Francisco, à dévoiler ses dernières avancées dans le développement d’autres implants, à placer dans la moelle épinière ou les yeux, destinés à rendre la mobilité ou la vision.

Elon Musk n’est pas le seul à plancher sur les implants cérébraux. D’autres entreprises travaillent sur le contrôle des ordinateurs par la pensée, comme Synchron, qui a annoncé, en juillet 2022, avoir implanté la première interface cerveau-machine (ICM) aux États-Unis.

« Nous construisons une technologie capable de diffuser directement la pensée des personnes qui ont perdu la capacité de bouger ou de parler à cause d’une maladie ou de blessures », explique Thomas Oxley, le fondateur et patron de cette start-up, dans une vidéo sur son site web. Plusieurs patients testent l’implant, qui a été inséré dans des vaisseaux sanguins, pour pouvoir composer des emails ou aller sur Internet grâce à leurs yeux et à leur cerveau.

afp

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