Le gouvernement a dévoilé une liste de 450 « médicaments essentiels » pour lesquels les industriels devront avoir « quatre mois de stocks » afin de pouvoir faire face aux pénuries.
« On va avoir encore des pénuries, des risques de rupture de stocks. Cela va être encore compliqué l’hiver prochain ». Invité mercredi sur RTL, le ministre de la Santé, François Braun a prévenu que les difficultés d’approvisionnement de certains médicaments allaient perdurer dans les prochains mois. Et ce, malgré les annonces d’Emmanuel Macron sur des mesures de relocalisation et de renforcement des capacités de production de médicaments jugés prioritaires.
En déplacement en Ardèche mardi, le chef de l’Etat a en effet indiqué son intention de relocaliser en France la production d’une cinquantaine de médicaments essentiels, dont 25 prochainement, afin de faire face aux pénuries des produits parfois grand public comme les antibiotiques ou le paracétamol.
450 « médicaments essentiels »
Le président de la République a également évoqué une liste de 450 « médicaments essentiels ». Liste dévoilée dans la foulée dans Le Parisien par François Braun qui a fait savoir que « pour ces molécules, les industriels devront avoir quatre mois de stock ».
Parmi ces molécules figure une « liste coeur » de la « cinquantaine de médicaments essentiels pour lesquels notre dépendance aux importations extra-européennes est avérée » ou dont la production française est insuffisante par rapport à la demande et qu’il faut donc « relocaliser », a précisé Emmanuel Macron.
Médicaments, électronique, agroalimentaire… où en est la relocalisation industrielle en France?
Pour rappel, la France dépend à hauteur de 60 à 80% des importations, notamment de la Chine, pour la production de médicaments dit matures (antibiotiques, produits d’anesthésie…). Et selon une étude BVA réalisée pour France Assos Santé en mars, citée par l’Elysée, 37% des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie.
AFP