Pour Kiev, ces clichés, pris par un drone ukrainien, sont une preuve de l’implication de la Russie dans l’explosion à l’origine de l’effondrement du barrage.
Les images datent du 28 mai, neuf jours avant la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka. Une voiture blanche est curieusement stationnée sur l’édifice. Le toit a été retiré du véhicule. Des barils se trouvent à l’intérieur, semblant indiquer la présence d’explosifs à l’intérieur. Une mine paraît même attachée au couvercle de l’un d’entre eux.
Russia had the means, motive and opportunity to bring down a Ukrainian dam that collapsed earlier this month while under Russian control, according to exclusive drone photos and information obtained by @AP. https://t.co/ao2UEjWvfT
— The Associated Press (@AP) June 18, 2023
Pour Kiev, ces clichés, pris par un drone ukrainien et transmise à l’agence Associated Press, sont une preuve de l’implication de la Russie dans l’explosion à l’origine de l’effondrement du barrage, situé sur le fleuve Dniepr.
Le 6 juin, l’institut de sismologie norvégien Norsar a détecté « une explosion » de magnitude comprise « entre 1 et 2 » et provenant de la région du barrage de Kakhovka au moment de la destruction.
Depuis, les deux pays ne cessent de se renvoyer la balle et de se rejetter la responsabilité. Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, il s’agit d’un « acte de terreur russe » et d’un « écocide brutal » pour lequel les forces armées du Kremlin doivent « être tenues pour pleinement responsables ».
Plus de 50 morts et 11.000 évacués
Moscou a de son côté dénoncé « un acte barbare » et « de sabotage » de la part de l’Ukraine. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin Kiev, a affirmé que l’explosion du barrage visait à « priver d’eau la Crimée », la région annexée par Vladimir Poutine en 2014.
La destruction du barrage a causé des dégâts considérables, que ce soit dans les zones contrôlées par Kiev ou par Moscou. Plus de 11.000 personnes ont dû être évacuées en raison des inondations.
Ce lundi, le bilan s’élevait à 52 morts. D’après les autorités russes, 35 personnes ont été tuées dans les zones aux alentours de Kherson qui étaient sous son contrôle. Le ministre de l’Intérieur ukrainien a pour sa part fait état de 17 morts et de 31 personnes disparues.
BMFTV