La dengue, aussi appelée « grippe tropicale », est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques du genre Aedes, comme le moustique tigre. Une nouvelle étude publiée au sein de Annals of Internal Medicine a permis d’identifier les symptômes fréquemment observés chez les patients victimes de complications.
La dengue est due à un arbovirus, appartenant à la famille des Flaviviridae, du genre flavivirus, comme le virus West Nile et de la fièvre jaune. Il est transmis à l’homme par les moustiques du genre Aedes, rappelle l’Institut Pasteur. Avec la prolifération du moustique tigre, les autorités de santé nous mettent en garde depuis plusieurs années face à la dengue.
Comment les moustiques sentent-ils les humains avant de les piquer ?
Une analyse de près de 6 000 personnes atteintes de dengue a révélé que seulement 2 % des cas étaient considérés comme graves. Or, parmi eux, ils présentaient presque tous des symptômes avant-coureurs, indique la recherche. Les chercheurs conseillent donc de surveiller de près les patients atteints de dengue pour détecter des signes avant-coureurs pouvant indiquer une progression vers une maladie grave. L’analyse a été publiée au sein de Annals of Internal Medicine.
Les chercheurs rappellent qu’une dengue sévère peut entraîner des saignements ou une défaillance des organes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) distingue la dengue de la dengue sévère.
QUELS SYMPTÔMES PEUVENT SIGNIFIER UNE DENGUE SÉVÈRE ?
Les chercheurs ont effectué un examen rétrospectif des dossiers de 5 958 patients atteints de dengue entre janvier 2007 à juillet 2022. Ils ont constaté que seulement 2 % des cas étaient signalés comme graves. Parmi eux, 99 % des patients ont présenté signes avant-coureurs. Selon les chercheurs, il faudrait surveiller de près les patients atteints de dengue afin de détecter les signes pouvant indiquer une progression vers une maladie grave.
Parmi les symptômes, les chercheurs notent des douleurs abdominales, des vomissements persistants, un saignement des muqueuses, une léthargie, une hypertrophie du foie ainsi qu’une augmentation de l’hématocrite avec une diminution des plaquettes. A titre de précision, l’hématocrite (HTC) est une mesure de la portion du sang occupée par les cellules.
UNE DENGUE SANS GRAVITÉ RÉGRESSE RAPIDEMENT
Selon l’Institut Pasteur, une dengue « classique » (sans gravité) se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.
« Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient – des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir – avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique ».
En revanche, chez certains patients, pour des raisons qu’on ne connaît pas encore, le tableau clinique de la maladie peut évoluer selon deux formes graves : la dengue hémorragique puis la dengue avec syndrome de choc qui est mortelle.
L’OMS estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500 000 cas de dengue hémorragique.
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