Dans un échange avec l’immunologue américain Anthony Fauci, daté de mars 2020 et publié mardi par le média BuzzFeed News, le président du Conseil scientifique raconte subir des « pressions politiques » pour autoriser ce médicament.
Ce sont des échanges révélés par BuzzFeed News (article en anglais), mardi 1er juin. Le média américain a publié une partie de la correspondance de l’immunologue Anthony Fauci, nommé par Donald Trump comme conseiller sur la gestion du Covd-19 aux Etats-Unis. Quelque 3 200 mails ont été obtenus grâce au « Freedom of Information Act », une loi qui permet à tout citoyen d’avoir accès aux documents administratifs au nom du droit à l’information. Parmi ces courriels se trouve celui envoyé le 25 mars 2020 par Jean-François Delfraissy, qui évoque des « pressions politiques » concernant l’hydroxychloroquine.
Jean-François Delfraissy, dans un mail envoyé à Anthony Fauci le 25 mars 2020 : « J’ai une énorme pression politique pour libérer l’accès à l’hydroxychloroquine pour tout le monde, mais je résiste… »
Il ne parle pas de pression populaire, mais bien de pression politique. pic.twitter.com/Dl0dmQdGUd
— Vincent Glad (@vincentglad) June 3, 2021
« Je résiste pour le moment »
Le président du Conseil scientifique raconte « le buzz médiatique depuis l’annonce faite par le docteur Didier Raoult à propos de l’efficacité de l’hydroxychloroquine ». Jean-François Delfraissy estime alors que les données concernant ce médicament « ne sont pas particulièrement convaincantes ». Toutefois, il explique faire face à une « énorme pression politique pour autoriser l’hydroxychloroquine et en donner à tout le monde ». Avant d’ajouter : « Mais je résiste pour le moment ».
Dans cet échange, transmis alors que la France vient d’être confinée pour la première fois, Jean-François Delfraissy raconte également qu’il vient de prendre la tête du Conseil scientifique. Il fait aussi le point sur la situation sanitaire dans le pays. Il rapporte alors que la France s’apprête à affronter « une phase difficile dans les prochaines semaines », notamment car des lits manquent dans certaines parties du territoire et que les nombre de tests de dépistage est encore « limité ».
Source: titrespresse.com
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