Inflation alimentaire : toujours pas de réouverture des négociations commerciales, selon les distributeurs

Malgré l’engagement pris par les plus gros industriels de l’agro-alimentaire, des distributeurs ont affirmé mercredi que les négociations commerciales n’avaient pas rouvert

« Des petites discussions » mais pas « de négociations commerciales » en cours : malgré l’engagement pris par les plus gros industriels de l’agro-alimentaire, des distributeurs ont affirmé mercredi que les négociations commerciales n’avaient pas rouvert, appelant le gouvernement à « prendre des dispositions juridiques ».

A l’issue d’une réunion à Bercy le 17 mai avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, les représentants de l’Ania et d’une autre organisation, l’Ilec, s’étaient engagés à rouvrir les négociations avec les supermarchés pour faire baisser les prix en rayons.

« Une poignée de fournisseurs effectivement montre des signes mais très peu », a regretté le patron de Système U Dominique Schelcher sur Radio Classique. « On commence à parler peut-être de promotions mais on n’a rien de significativement concret », s’est-il désolé.

Sur les prix de l’alimentation, « il n’y a pas grand-chose qui va baisser », a abondé le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, sur FranceInfo. « Sur les 75 fournisseurs de l’Ania, certains nous proposent même des hausses », a-t-il dénoncé.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement fait pression sur de puissants groupes, tels Coca-Cola, L’Oréal, Mondelez ou Nestlé, pour qu’ils prennent leur part des efforts visant à juguler la flambée des prix.

Pâtes, céréales, volaille… Des centaines de produits alimentaires verront leur prix baisser dès le mois de juillet en vertu d’un engagement pris auprès de Bercy par ces 75 grands industriels de l’agroalimentaire, avait promis M. Le Maire début juin.

Mais pour M. Schelcher, c’est insuffisant : « La ligne la plus importante à bouger c’est changer le système de négociations commerciales, il n’est plus adapté », a-t-il estimé mercredi.

Michel-Edouard Leclerc, lui, appelle le gouvernement à « prendre une disposition juridique » tel un arrêté pour forcer la main aux industriels et que soient enfin rouvertes les négociations commerciales avant celles prévues en « décembre prochain ».

La hausse des prix des produits alimentaires est restée très élevée en mai selon l’Insee, atteignant 14,3% sur un an, même si c’est un peu moins qu’en avril (+15%).

laprovence

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