Le Fonds monétaire international (FMI) a validé mercredi le déboursement de 203 millions de dollars de fonds à destination de la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre du plan d’aide lancé en juillet 2021.
Ce nouveau déboursement, qui intervient à l’issue de la quatrième visite de contrôle d’une mission du Fonds sur place, porte à plus d’un milliard de dollars l’ensemble des financements d’ores et déjà alloués au pays d’Afrique centrale, sur un total de 1,5 milliard de dollars prévu.
L’institution explique que la RDC a atteint l’ensemble des objectifs prévus, à l’exception de l’amélioration de la publication des contrats relatifs à l’extraction minière dans les délais prévus, documents publiés depuis.
Néanmoins, le pays doit poursuivre ses réformes, notamment en renforçant « l’indépendance et les garanties de la banque centrale » afin de « renforcer le cadre de politique monétaire ».
Par ailleurs, des réformes visant à « garantir l’Etat de droit et le système judiciaire, réduire la corruption, améliorer la transparence dans le secteur minier et concernant les finances publiques sont critiques afin d’améliorer le climat des affaires et permettre la diversification économique », a souligné le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, cité dans le communiqué.
« Mettre en place le programme climatique ambitieux du pays est également important compte tenu de sa vulnérabilité face au réchauffement climatique », a ajouté M. Okamura.
Dans un contexte économique mondial difficile, la RDC a vu sa croissance économique atteindre 8,9% en 2022, malgré « l’escalade du conflit armé dans l’est et l’approche des élection fin 2023 », avec une inflation proche des 13% fin 2022.
L’objectif affiché de ce programme était d’attirer de nouveaux financements et les investisseurs privés, alors que le précédent avait été brutalement interrompu fin 2012 pour cause de défaut de transparence, déjà, dans le secteur minier.
Dans la foulée de l’annonce du plan, le pays avait notamment obtenu, fin 2021, 500 millions d’euros auprès de l’Agence française de Développement (AFD).
En mars dernier, le président congolais Félix Tshisekedi s’était prononcé en faveur d’une révision du contrat minier conclu en 2008 avec la Chine par son prédécesseur, Joseph Kabila, afin de « garantir les intérêts » de la RDC.
Le sous-sol de la RDC regorge de minerais, le pays étant notamment le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre.
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